L'Organisation Internationale de la Francophonie a organisé ce jeudi 6 décembre 2012 une concertation ministérielle sous forme de déjeuner-débat placé sous le thème : "La Francophonie : Quelle vision solidaire après Doha pour la lutte contre les changements climatiques". La concertation a été présidée par la République Démocratique du Congo, actuel président du Sommet de la Francophonie.
The TORCH Hotel, Doha a servi de cadre pour la rencontre. Plusieurs ministres et chefs de délégation francophones ont répondu au rendez-vous, y compris le Vice-président des Comores. Le Réseau Climat & Développement (RC&D) a été représenté à cette rencontre de haut niveau par Aissatou Diouf du Sénégal et Joseph Yaovi Kogbe du Togo.
L'objectif de la rencontre est d'ouvrir un débat entre les Ministres et les Chefs des délégations francophones et les partenaires au développement autour des principaux enjeux du nouveau régime de gestion du climat après 2012.
Les ministres congolais, gabonais, français et belge se sont succédé sur la tribune pour présenter la lecture qu'ils font des négociations actuelles et la position de leur pays de même que certaines actions qu'ils mènent sur le terrain. Ensuite, ce fut le tour du Coordinateur Exécutif de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20) et du Président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) de présenter respectivement les conclusions de Rio+20 et les initiatives de la BOAD en lien avec les changements climatiques.
A l'ouverture des débats, la parole fut donnée à Aissatou Diouf du RC&D qui a brillamment livré le message du Réseau aux ministres et chefs de délégation présents à la concertation. L'intervention a suscité beaucoup d'intérêt auprès de la délégation belge qui a déclaré être profondément touchée par l'interpellation de la société civile et a rappelé que la particularité de la Belgique est d'associer des représentants de la société civile dans sa délégation officielle. Cette intervention de la Belgique a été renforcée par la délégation des Comores qui a souhaité que la communauté francophone, après avoir écouté le cri de coeur de la société civile, prenne une position commune concernant la deuxième période d'engagement sous le PK.
Prenant la parole à son tour, la Ministre de l'Environnement et des Ressources Forestières du Togo a lancé un appel à tous les pays qui hésitent à s'engager pour la seconde période du PK à le faire sans tarder. Elle a aussi rappelé que la question des financements est fondamentale et doit être prise au sérieux, de même que le transfert de technologie adaptée pour permettre aux pays en développement d'assurer une croissance verte et la création d'emplois tout en prenant en compte la question du genre.
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