Une petite centrale solaire installée à Mansarinko, dans la région de Fatick (ouest), a contribué à révolutionner la vie des populations de ce village situé dans le Niombato, une zone isolée du département de Foundiougne, en leur assurant un accès à l'électricité.

Comme beaucoup de villages du Sénégal, les populations de Mansarinko, non loin de la frontière gambienne, dans le delta du Saloum, peinaient à s'approvisionner correctement en électricité ou n'étaient pas du tout raccordé au réseau électrique.

Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et les conséquences du changement climatique, le Fonds mondial pour l'environnement (FEM) a mis en œuvre un projet d'installation d'une station solaire.

Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un partenariat public-privé entre l'Agence nationale des écovillages, le FEM via le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et Station Energy.

D'un coût global de plus de 40 millions de francs CFA, cette mini centrale est dotée de 18 panneaux solaires d'une puissance de 4,5 KWC et offre quatre services, parmi lesquels l'accès à l'éclairage avec l'installation de lampes dans les maisons.

D'autres services concernent les recharges de portables et d'ordinateurs, la conservation de produits et l'approvisionnement en produits frais de même qu'un service multimédia.

De fait, la mise en service de cette infrastructure est bien appréciée des populations. "L'arrivée de la centrale solaire est très bénéfique pour nous, explique Babou Ndour, le gérant de la station d'énergie. Nous faisons 8 kilomètres pour avoir de la glace, maintenant nous l'avons sur place".

Selon lui, les populations sont fières de cette station solaire. "C'est une belle réalisation. Nous suivons les matchs et les informations à la télévision" avec cette infrastructure, a souligné Babou Ndour.

Fatou Sarr relève pour sa part que les femmes de Mansarinko ont désormais la possibilité de garder au frais leurs produits et provisions (poisson, viande, entre autres).

Malgré l'enthousiasme des populations, Mamadou Oury Diallo de l'Agence nationale des écovillage estime que la station solaire n'a pas atteint sa vitesse de croisière.

"Nous n'avons pas encore atteint notre vitesse de croisière. Nous avons atteint seulement 300 personnes", précise-t-il, avant d'annoncer que se projet sera étendu à d'autres localités.

APS