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Le lac du Guerlédan à sec


Trente ans après son dernier assec, le lac artificiel du Guerlédan, le plus grand de Bretagne, va de nouveau être complètement vidé, afin de faciliter l’entretien complet du barrage. Ce projet amitieux sera mené par EDF avec toutes les précautions nécessaires en termes de sécurité et de préservation de l’environnement.

Un ouvrage à la fois imposant et important pour la région

Long de 208 mètres, haut de 45 mètres, d’une épaisseur maximum de 33,5 mètres à la base, le barrage est un édifice imposant. Il faut bien cela pour produire les 15MW de puissance installée que représente la quatrième ressource énergétique de la Bretagne, région caractérisée par un fort déficit en énergie. Renouvelable, l’électricité est produite à la force de l’eau stockée dans le lac du Guerlédan, un écosystème de 12km de long renfermant 50 millions de mètres cube d’eau et plus de 20 tonnes de poisson.

L’assec du lac est une opération coûteuse, plus de 4 millions d’euros, mais nécessaire pour assurer le bon fonctionnement et garantir la sécurité de l’ouvrage. Vider le lac était autrefois assez fréquent, tous les 10 ans entre 1955 et 1985, la dernière vidange en date. Dorénavant, les opérations d’entretien peuvent être accomplies par des robots submersibles afin d’espacer dans le temps les récurrences d’une opération qui a également un impact écologique. Des dispositifs supplémentaires d’entretien « en marche » vont d’ailleurs être installés sur les valves à la base de l’ouvrage pendant l’assec de 2015, qui commencera en mars et devrait se conclure par la reprise de la production électrique dès le début de 2016.

Les enjeux environnementaux

Le principal challenge écologique lié à l’assèchement du lac de Guerlédan pendant plusieurs mois est la conservation de la faune piscicole. EDF s’est en conséquence associé aux fédérations de pêcheurs et à la préfecture du Morbihan afin de préserver l’écosystème du lac. Ainsi, dès début de l’assèchement, une grosse partie des poissons sera pêchée et relâchée dans des plans d’eaux à proximité. Cette phase, que l’on appelle décompression, sert à empêcher la saturation de l’eau au fur et à mesure que son niveau descend. Dans un second temps les poissons arrivant en quantité dans la partie du lac encore immergée seront capturés, triés et revendus. Enfin, dès le remplissage du lac après les travaux, 13 tonnes de poisson seront réintroduites et la pêche sera fermée au moins jusqu’en 2017 pour permettre la reconstitution de la faune du lac.

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