En 2014, selon les données disponibles, une personne déménage chaque seconde pour des raisons climatiques, ce qui représente 19,3 millions de réfugiés climatiques par an dans 82 pays.
Le phénomène n’en est pas moins un véritable défi du 3ème millénaire, d’autant plus que les petits États insulaires en développement sont exponentiellement sous la menace.
Les participants de la 21è Conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui se tient du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris (France), sont vivement interpellés.
Migrants d’un autre genre et surtout du XXIè siècle, les réfugiés climatiques, écologiques ou éco-réfugiés sont des personnes ou groupes obligées de se déplacer de façon temporaire ou permanente, à cause de la dégradation de leur environnement local ou biogéographique ne leur permettant plus de vivre en sécurité et subvenir à leurs besoins primaires.
Ces déplacés pour des raisons climatiques sont généralement agriculteurs, chasseurs-cueilleurs, pêcheurs et des éleveurs. La désertification, la sécheresse, les cyclones, la déforestation, la salinisation, l'érosion des sols, la toxicité du sol, de l'air ou de l'eau et la montée de l'océan depuis quelques temps sont les principales causes de ce phénomène qui prend de l’ampleur.
Selon un rapport de prospective de l'organisation humanitaire britannique Christian Aid, publié en 2007, il y aurait déjà «163 millions de personnes» ayant quitté leur foyer suite aux conflits, catastrophes naturelles et grands projets de développement (mines, barrages, périurbanisation, cultures d'agro-carburants, etc.).
Et l’Ong britannique est plus alarmante quand elle relève : «chaque année, entre 2 et 7 millions de personnes seront affectées par la hausse du niveau des océans». Dans la même veine, l’économiste Nicholas Stern estime à 200 millions les «déplacés environnementaux» en 2050.
Sans véritable statut juridique jusqu’ici, d’aucuns classent les migrants du climat dans le registre des oubliés du droit international.
Pourtant, les experts martèlent que les phénomènes climatiques extrêmes, caractérisés par des vents très violents (ouragans, tempêtes et cyclones) deviendront plus fréquents et dégradants les conditions de vie des populations victimes.
Ainsi, une convention internationale encadrant la protection juridique de ces déplacés environnementaux serait-elle la bien la bienvenue.
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