La COP 21, Conférence des parties de la Convention des Nations Unies sur le changement climatique, qui se tient à Paris depuis le 30 novembre 2015 se termine aujourd’hui. Le texte qui devait être publié par la Présidence française en milieu d’après-midi hier est sorti avec plusieurs heures de retard, il pourrait encore subir des dernières modifications au cours de cette dernière journée. Ce qui est quasi certain, c’est que les actions spécifiques relatives à l’agriculture ne seront pas incluses dans le texte de l’accord de Paris.
Les panelistes de l’événement parallèle intitulé « La séquestration du carbone et l’agriculture » ont soulevé hier que le mot « agriculture » n’est mentionné nulle part dans l’ébauche de l’accord. Ils ont expliqué qu’un des obstacles principaux à sa prise en compte est la faiblesse des chiffres existants sur la comptabilisation du stockage de carbone dans le secteur agricole, ainsi que des données sur son potentiel et ses limites, et ses impacts sur la sécurité alimentaire, la résilience et la lutte contre la pauvreté.
Notons qu’un plan d'action volontaire a été proposé pour l'agriculture dans le cadre du Plan d’action Lima-Paris (LPAA), qui est le quatrième pilier de l'accord sur le climat à négocier à la COP21. Intitulé « Initiative 4/1000: Sols pour la sécurité alimentaire et Climat », ce plan a été lancé officiellement le 1er décembre avec une déclaration signée par 40 pays, par des organismes internationaux, organismes de recherche, les organisations paysannes et les ONG. Il met en lumière le rôle des sols et de la matière organique dans la lutte contre le triple défi de la sécurité alimentaire, de l'adaptation des systèmes alimentaires au changement climatique et de l'atténuation des émissions agricoles.
Madagascar a été représenté à l’événement parallèle sus cité par Claudine Ramiarison, directrice générale de la recherche scientifique au ministère de l’Enseignement supérieur, qui a expliqué la place de l’agriculture écologique dans sa Contribution prévue déterminée nationale (CPDN), les expériences que le pays a acquises et les problèmes rencontrés. La Grande île, dont la population est rurale à 80%, compte entre autres diffuser à grande échelle le système de riziculture améliorée (SRA) et le système de riziculture intensive (SRI), ainsi que les techniques d’agriculture climato-intelligente et d’agriculture de conservation.
Domoina R.
Climate Tracker COP 21 Fellow du projet Adopt A Negotiator