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Scolarisation universelle: la RDC patine


Par : Zino Diasitua Zingu

L’accès à l’éducation a constitué un sujet d’inquiétude important lors de la dernière revue conjointe qui a eu lieu du 22 au 24 février 2017 afin de passer à un nouveau programme de l’éducation en RDC : la stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation 2016-2025.
Au cours d’une présentation, il a été fait mention de la situation des enfants et adolescents en dehors de l’école (EADE) qui est alarmante. Le tableau ci-après démontre l’ampleur du phénomène :
99 millions d’enfants du monde en 2000,
59 millions en 2012 ;
29,8millionsen Afrique subsaharienne en 2012 (52 %)
7,4 millions en RDC en 2012 (25 %)
De ces 7,4 millions de la RDC, il faut noter que
3,5 millions sont entre 6 et 7 ans (47,6 %) ;
5,6 millions se retrouvent en milieu rural contre 1,8 million en ville.

Grace au progrès dans le domaine de l’accès et les efforts en faveur de la rétention, le nombre d’EADE en RDC est en baisse : 39% en 2007 ; 33% en 2010 ; et 29% en 2012.

Pour cela, le pouvoir public, à côté des partenaires techniques et financiers (PTF), a mené quelques actions visant à réduire le coût de la scolarité au primaire :
La mise en œuvre de la mesure de la gratuité, pour alléger la charge des ménages ;
La construction ou la réhabilitation des établissements scolaires pour augmenter la capacité d’accueil et réduire la distance entre l’école et le domicile ;
La construction de blocs sanitaire séparés pour les garçons et les filles ;
L’interdiction d’exclure les élèves non en règle pour les frais scolaires et une réglementation sur la fixation des frais de scolarité ;
La distribution des fournitures scolaires aux élèves de première année primaire ;
Une campagne d’inscription et l’adoption de mesures discriminatoires pour favoriser la scolarisation de la fille : octroi des bourses aux filles au primaire (12 863) et secondaire (63 428) ; 30775 enseignants formés, sensibilisation des comités de parents (COPA) et tutorat des filles.

A la clôture des travaux, la parole était donnée respectivement aux représentants des différents PTF dont l’UNICEF, des enseignants (FENECO) et au ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel.
Au nom des enseignants, Augustin Tumba Nzuji a dit renouveler sa joie de voir l’enseignant être placé au centre de la qualité de l’éducation dans le texte. Il a insisté que la gratuité soit rendue effective, car elle est le thermomètre précieux pour évaluer le degré des avancées réalisées pour l’accès à l’éducation. Toutefois, l’amélioration de l’accès ne doit pas se réaliser au détriment de la qualité, a-t-il martelé.

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