Ce mois de juin, 2 600 personnes vulnérables dans le district de Bekily, au sud de Madagascar, vont bénéficier des premières récoltes d’un projet agricole communautaire appuyé par le Programme alimentaire mondial (PAM) et ses partenaires.
Le projet est réalisé dans le cadre d’un programme argent-contre-travail réalisé en coordination avec le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC). Il vise à renforcer la capacité des communautés dans le sud du pays à faire face aux effets de la sécheresse et à assurer elles-mêmes leur sécurité alimentaire.
A Bekily, le PAM, en collaboration avec l’Association Multi Action pour le Développement Rural (MADR), a soutenu les travaux communautaires de réhabilitation du périmètre irrigué du village d’Ankily. Les travaux consistaient à remettre en état le corps d’un barrage de rétention d’eau, à renforcer les berges du canal principal en murailles de pierre et à reboiser les rives. Dans les zones de sécheresse, il est important d’investir dans le renforcement des systèmes de captage de l’eau de pluie qui constitue une importante ressource en eau. Elle doit être valorisée pour la consommation humaine et pour l’agriculture.
Actuellement, la quantité d’eau stockée dans le bassin de rétention couvre les besoins agricoles de l’année. Cela permettra deux récoltes, dont la première (de riz) est attendue ce mois de juin. Quinze hectares sont d’ores et déjà mis en valeur et 15 autres en travaux. Une production annuelle de plus de 100 tonnes de paddy est possible avec la mise en valeur de la plaine entière.
«En intégrant la résilience dans ses interventions, le PAM et ses partenaires contribuent à aider les communautés à mieux faire face aux chocs éventuels. Pour les régions du sud du pays, bien que la pluviométrie soit faible, la quantité d’eau qu’on peut récupérer n’est pas négligeable. Le PAM veut renforcer les partenariats afin d’investir davantage dans des projets de construction ou réhabilitation de systèmes de captage d’eau de pluie afin de répondre aux besoins des communautés» déclare Moumini Ouedraogo, Représentant du PAM à Madagascar.
D’autres projets similaires visent la culture maraichère et la transformation du manioc en sous-produits plus faciles à conserver, ou encore la protection de l’environnement par le reboisement et l’utilisation du compost. Ils viennent compléter les interventions d’urgence du PAM, afin d’éviter une rechute des communautés dans l’insécurité alimentaire.
Communiqué du PAM (941 hits)