Le dossier de l’oléoduc Est-Ouest continue d’alimenter les débats dans les différentes provinces concernées par le tracé du pipeline. Au Nouveau-Brunswick, les avis sont partagés sur la réalisation du projet. Pour de nombreuses personnes la mise sur pied du projet du pipeline est perçue comme une lueur d’espoir, notamment pour les membres de la branche néo-brunswickoise de l’Union des Journaliers d’Amérique du Nord (UJAN) dont les trois quart sont présentement au chômage. En effet, la réalisation du projet d’oléoduc est pour eux une bonne opportunité d'obtenir un emploi. Selon une récente enquête de Radio-Canada, ce syndicat reçoit de nombreux appels de ces membres afin de s'enquérir de l’état d’avancement des pourparlers entre les décideurs et Trans-Canada. Les partisans du projet croient pouvoir obtenir un des 3700 postes qui seront créés par ce dernier. Le gouvernement Gallant voit également en la réalisation de ce projet une occasion de relancer l’économie et de réduire les dettes de la province qui atteindront 13.5 milliard de dollars l’an prochain. Selon le premier ministre Brian Gallant, la réalisation du projet d’Énergie Est permettra au gouvernement d’augmenter son revenu de 400 millions de dollar pendant les premières années et augmentera l’économie de la province de 3 milliards de dollars, ce qui lui donnera un nouveau souffle.
Si la réalisation du projet suscite une immense joie pour certains néo-brunswickois, d’autres demeurent cependant très sceptiques notamment sur les effets que cela pourrait avoir sur l’environnement de façon générale et sur la qualité de l’eau en particulier. Le chef du Grand Conseil de la communauté Wolastoq du Nouveau-Brunswick affirmait que le projet d’oléoduc Énergie Est est trop risqué et que le Conseil s’y opposera (L’actualité). Toujours sur la même lancée, le 26 avril dernier, les membres du conseil municipal d'Edmundston ont pris une position formelle pour la première fois sur le dossier. Ils s'opposent catégoriquement à tout tracé qui traverserait le bassin hydrographique qui alimente la ville en eau potable. Selon Cyrille Simard, maire de la ville d’Edmundston « Ce n'est pas un dossier que nous avons pris à la légère. Nous avons fait nos devoirs, autant d'un point de vue scientifique que légal. Ni les experts, ni le promoteur de l'oléoduc ne peuvent complètement garantir que notre source d'eau potable est hors de tout danger avec le tracé proposé, donc pour nous, c'est clair. Notre source d'eau n'est pas négociable».
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