La Commission de coopération environnementale de l’Amérique du Nord (CCE) lance un rapport sur un oublié de l’empreinte écologique : le bâtiment. Pourtant, ce dernier pèse lourd sur cette empreinte. Au Canada c’est 33% de la consommation d’énergie, 50% de la consommation des ressources naturelles, 12% de la consommation d’eau pour des fins non industrielles et 35% des émissions de gaz à effet de serre (GES). < >
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Le rapport intitulé Le bâtiment écologique en Amérique du Nord : débouchés et défis, fait valoir que la promotion de la conception, de la construction, de la rénovation et de l’exploitation écologiques des bâtiments peut favoriser une diminution majeure de leurs impacts écologiques. Une part infime des bâtiments est actuellement construite de manière écologique en Amérique du Nord. < >
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Les efforts consentis par les administrations en matière de politiques de verdissement dans leurs opérations ou en matière de politiques d’approvisionnement écologique auront maintenant un pendant en matière de bâtiments écologiques. Les recommandations du rapport viendront, au meilleur des cas, compléter les activités que réalisent déjà les organismes gouvernementaux et les grandes entreprises privées. D’ailleurs le rapport soulève de superbe manière plusieurs projets gouvernementaux et industriels qui favorisent des améliorations dans le secteur de la construction. Au Canada c’est moins de 2% du marché de la construction non résidentielle et moins de 0,5% du marché résidentiel.< >
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Des pratiques de conception et de construction plus respectueuses de l’environnement constituent des éléments importants pour permettre aux collectivités de se développer de manière durable. Les constats et recommandations des experts ayant participé à l’élaboration du rapport prennent donc ici une importance toute particulière en milieu urbain. Le rôle de l’architecte compte beaucoup et est souvent souligné mais dans une perspective plus large, se sont tous les acteurs du milieu de la construction qui sont concernés par la remise en question nécessaire entourant nos manières de bâtir l’avenir.< >
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Richard Klopp, de la firme d’architectes Provencher Roy associés était commissaire de l’exposition «Comment bâtir post-Kyoto», tenue à Montréal en parallèle à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (2005). Il explique que le caractère même de l’industrie de la construction est conservateur et introverti. Cela ralentit la réaction aux changements posés par les défis de la durabilité. Les gens veulent d’abord se sentir «en sécurité dans une habitation». Or les changements apportés par l’architecture verte touchent à l’ensemble des processus de construction, de la planche à dessin aux pratiques de construction. L’architecte ajoute que «si les pratiques vertes deviennent la norme, on réalisera les bénéfices pour la société autant que pour l’occupant et c’est à ce moment que les défis de mise en œuvre de pratiques vertes vaudront la peine d’être relevés aux yeux des acteurs du milieu». Pour Richard Klopp, le rapport de la CEC envoi un message clair en ce sens aux décideurs publics et aux grandes industries du domaine de la construction.< >
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Le rapport traite des avantages des bâtiments écologiques au sens large. Il rappel qu’historiquement les premières considérations en architecture verte ne comportait souvent qu’un seul enjeu ; efficacité énergétique ou encore l’amenuisement des ressources naturelles utilisées. Aujourd’hui, on intègre une palette de mesures qui réduisent les impacts sur l’environnement. Le rapport choisit de se concentrer sur le traitement des déchets de construction ou de rénovation, les émissions de GES ou la consommation d’eau mais jamais de manière cloisonnée. < >
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Simplement au plan des émissions de GES, les mesures suggérées sont de loin moins drastiques ou contraignantes que l’ensemble des autres stratégies s’offrant à la société. Le rapport souligne que les bâtiments sont responsables du rejet annuel de plus de 2200 mégatonnes de CO2 dans l’atmosphère, soit environ 35% de la quantité totale sur le continent.