Plus de trente Ministres africains de l'environnement ont franchi aujourd'hui une étape capitale sur la voie de la lutte contre le changement climatique sur le continent.
La Déclaration de Nairobi adoptée lors de la session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE) sur le changement climatique qui vient de s'achever met en lumière les principaux défis et opportunités de l'Afrique dans les négociations pour un régime climatique plus équitable.
La Déclaration fournit aux pays africains une plate - forme pour présenter une position bien articulée et convaincante susceptible d'être soutenue à Copenhague en 2009.
Les ministres africains de l'Environnement ont convenu d'intégrer des mesures d'adaptation aux changements climatiques dans les programmes nationaux et des plans régionaux, les politiques et les stratégies de développement de manière à assurer l'adaptation aux changements climatiques dans les domaines des ressources en eau, l'agriculture, la santé, les infrastructures, la biodiversité et les écosystèmes, les forêts, la gestion urbaine, le tourisme, la sécurité alimentaire et énergétique ainsi que la gestion des ressources marines et côtières.
Buyelwa Sonjica, le Président de la CMAE et Ministre de l'Eau et de l'Environnement de l'Afrique du Sud, a déclaré: "Il est clair pour moi qu'en tant que continent, l'Afrique a des besoins que la gestion du changement climatique et de l'environnement doit permettre de résoudre. Je suis encouragée par les progrès accomplis par les négociateurs et la volonté politique manifestée par la présence des ministres ".
Elle a ajouté, "l'Afrique se penche avec sérieux sur tous les aspects du changement climatique tout en accordant une place particulière à l'adaptation. Je suis très heureuse de faire partie de ce groupe stimulant. La CMAE faisant désormais partie d'un Comité technique spécialisé de l'Union africaine montre le sérieux avec lequel l'Afrique se penche sur cette question ".
La Déclaration demande instamment à toutes les parties - et notamment à la communauté internationale - que l'augmentation de l'aide à l'Afrique soit fondée sur les priorités du continent, c'est-à-dire l'adaptation, le renforcement des capacités, le financement, le développement et le transfert de la technologie.
La priorité des pays africains est de mettre en oeuvre des programmes sur les changements climatiques de manière à ce que ceux-ci contribuent à la réalisation du développement durable, notamment en termes de réduction de la pauvreté et d'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement, en mettant l'accent sur les groupes les plus vulnérables tels que les femmes et les enfants qui sont actuellement les premières victimes.
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