Pour la première fois au niveau mondial, des données satellitaires à haute résolution gratuites et prêtes à l'emploi sont désormais disponibles pour surveiller les forêts et contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, annonce la FAO qui vient de lancer, en partenariat avec d'autres organisations, un système de monitorage amélioré dans le cadre de l'Evaluation mondiale des ressources forestières.
"Il s'agit là d'une révolution en matière de monitorage des forêts. Jamais auparavant des données de ce genre n'avaient été fournies directement aux utilisateurs des pays en développement. Le monitorage sera moins cher, plus précis et plus transparent pour les pays qui veulent participer à la réduction des émissions de la déforestation et de la dégradation des forêts", selon M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO.
Les forêts de la planète sont en tête de l'actualité mondiale à l'heure où les négociations sur le changement climatique semblent converger vers un accord sur les modalités de réduction des émissions des forêts qui pourrait être conclu en décembre 2009 à Copenhague.
Un mécanisme pour réduire les émissions de la déforestation et de la dégradation des forêts (plus communément appelé REDD, acronyme anglais pour Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation) serait une percée dans la lutte contre le changement climatique et représenterait un des domaines où les plus grands progrès sont attendus lors de la conférence de Copenhague.
C'est la première fois qu'un programme mondial sur les forêts a le potentiel de générer des profits importants pour les pays en développement. Selon M. Diouf, le mécanisme REDD non seulement atténuerait l'impact sur le climat mais apporterait aussi les ressources requises pour améliorer à la fois les moyens d'existence, l'effort de conservation et la sécurité alimentaire.
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