Les ministres, qui participaient aujourd’hui à la Table ronde de la Commission du développement durable sur les enjeux du secteur des transports au XXIe siècle, ont reconnu que la mise en place de systèmes verts est l’enjeu majeur d’un monde en pleine urbanisation.
« La question des transports doit impérativement être incluse dans un nouvel accord sur les changements climatiques », a estimé le représentant de la Banque asiatique de développement. À la veille de la clôture de ses travaux, la Commission a aussi organisé une autre Table ronde ministérielle sur les stratégies de gestion durable des déchets et des produits chimiques.
Pour revenir à la question des transports, le Secrétaire général indique dans son rapport pertinent que ce secteur est déjà responsable de 23% des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l’énergie; les véhicules automobiles représentant environ trois quarts de ce total.
Comme, selon ONU-Habitat, les deux tiers de la population mondiale habiteront dans les villes, d’ici 2050, et que la même année, la consommation d’énergie et les émissions de dioxyde de carbone auront doublé voire triplé, les ministres ont multiplié les appels à des solutions novatrices pour un secteur « essentiel » à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
Les intervenants ont vanté les mérites des réseaux de transport rapide pour bus (BRT, Bus Rapid Transit) consistant à ce que les véhicules à grand volume circulent sur des sites propres en parallèle avec les voies de circulation locales. Dans son rapport, le Secrétaire général explique que moins onéreux, les BRT peuvent acheminer jusqu’à 45 000 personnes par heure dans une seule direction contre moins de 10 000 passagers dans les systèmes habituels.
Cette solution, combinée aux biocarburants, pourrait véritablement faire avancer la cause du développement durable, ont argué les participants au débat. Entre 2000 et 2007, la production des biocarburants a presque triplé; représentant aujourd’hui 2% de la consommation globale des carburants pour le transport, dit le rapport du Secrétaire général, en ajoutant que les technologies de deuxième génération reposant sur des matières premières non comestibles peuvent jouer un rôle essentiel dans une croissance économique soucieuse de la protection de l’environnement.
L’innovation n’étant jamais gratuite, les intervenants ont préconisé la multiplication des partenariats public/privé. La Commission a aussi tenu aujourd’hui un dialogue interactif avec les agences et fonds des Nations Unies, ainsi qu’avec les grands groupes.
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Rapport du Secrétaire général qui traite de la question des transports (604 hits)