Des ministres de l'environnement et autres représentants de haut niveau de plus de 120 pays sont arrivés à Nagoya, Japon, le 27 octobre, en vue de finaliser les négociations sur la biodiversité commencées il y a dix jours. Le Haut Segment ministériel de la 10ème Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (COP-10) comportera des consultations officielles et réunions à huis clos, pour fournir des orientations politiques sur les questions essentielles restant en suspense à la fin de cette COP. En parallèle, les négociateurs continuent leurs travaux sous plusieurs configurations (groupes de contact, groupes de travail, groupe d'Amis du président, consultations informelles, etc.) pour s'entendre sur les projets de décisions qui seront soumis à la Plénière pour adoption demain, journée finale de cet intense sommet. Parmi les questions essentielles, le Plan stratégique 2011-2020 de la Convention, la stratégie de mobilisation des ressources financières, et le protocole sur les ressources génétiques provoquent encore de vifs débats parmi les délégués.
Lors de l'ouverture de la réunion de Haut Niveau hier, le Premier Ministre japonais Naoto Kan a annoncé que le Japon fournira 2 milliards de dollars repartis sur trois ans pour aider les pays en développement à combattre la perte de biodiversité. La Grande Bretagne s'est également engagée à contribuer 100 millions de livres pour la conservation des forêts. Pourtant, l'aide classique ne suffira plus pour inverser la tendance actuelle de perte de la biodiversité et des services écosystémiques : plusieurs pays ont souligné dans leurs discours d'ouverture le besoin d'explorer des mécanismes financiers novateurs, notamment en provenance des secteurs public et privé à la fois, et la nécessité d'intégrer l'économie dans les décisions touchant à la biodiversité et aux ressources naturelles.
La plupart des pays ont mentionné l'importance d'adopter un Protocole sur l'accès aux ressources génétiques et partage des avantages découlant de leur utilisation, au coeur des débats cette année. Ils ont aussi parlé de l'esprit de compromis comme étant essentiel pour faire progresser les négociations. "Pendant les dix derniers jours, nous avons eu le temps de voir les différences qui nous divisent. Il nous reste trois jours pour voir ce qui nous unit", a déclaré la ministre brésilienne Izabella Teixeira.
Laura Baroni, UICN, pour l'IEPF
[COP10-MOP5]
Page web de la COP-10 (1052 hits)
Documents de session (802 hits)
Suivre la COP 10 avec le dossier spécial de Médiaterre (743 hits)