Mme HILLARY RODHAM CLINTON, Secrétaire d'État des États-Unis, a déclaré qu'il ne faudrait pas se limiter à travailler pour une planification à long terme du développement durable, mais se concentrer plutôt sur des mesures immédiates. " Il est temps d'être pragmatique mais aussi optimiste ", a-t-elle dit, en assurant qu'un avenir plus prospère est à portée de main. Elle a appelé à prendre des décisions en se basant sur la recherche scientifique et sur des partenariats innovants. Mme Clinton a relevé que le projet de document final de la Conférence Rio+20 reprenait beaucoup de propositions et de principes importants. Mais cette Conférence va surtout nous amener à adopter une nouvelle façon de penser, a-t-elle dit. " Il faut penser grand et de manière différente " pour utiliser au mieux le potentiel du marché, a-t-elle précisé.
Dans les années 1960, l'aide au développement représentait 70% des flux vers les pays en développement, contre 13% aujourd'hui. Mme Clinton a expliqué cette évolution par le fait que les investissements du secteur privé ne sont pas parvenus à une croissance équilibrée. Elle a indiqué que les États-Unis s'étaient engagés à consacrer 20 millions de dollars à des projets sur les ressources énergétiques propres en Afrique et au-delà de cette région, dans le cadre de l'initiative de l'énergie propre pour tous. Les cuisines propres permettent notamment d'améliorer la santé des femmes et des enfants, a-t-elle fait observer. La Secrétaire d'État américaine a aussi rappelé les efforts à mener collectivement dans une série de domaines, comme la gestion des déchets, la déforestation et l'adaptation aux changements climatiques. Tout en poursuivant l'objectif de réduire la quantité de polluants de l'air, nous devons continuer à travailler de concert pour résoudre la question du CO2, a-t-elle averti.
" Nous devons aussi penser différemment en ce qui concerne le développement des villes, là où se trouve l'essentiel de la croissance ", a insisté Mme Clinton, en se félicitant de l'initiative de la durabilité urbaine lancée l'an dernier aux États-Unis. Elle a également invité à intégrer les travailleurs du secteur informel dans l'économie nationale, ainsi que les femmes qui sont, a-t-elle rappelé, des " moteurs essentiels du développement durable ". La Secrétaire d'État américaine s'est félicitée, à cet égard, de l'appel lancé par ONU-Femmes à la Conférence Rio+20 et des mentions sur ce sujet figurant dans le projet de document final de la Conférence. Elle s'est félicitée de ce que le projet de document final ait parlé des droits reproductifs de la femme, mais elle aurait souhaité un appui plus vigoureux sur cette question. Elle a assuré que les États-Unis continueraient à travailler pour que ces droits soient respectés dans les décisions internationales. Enfin, Mme Clinton a souhaité que les entreprises veillent à ce que leurs chaînes d'approvisionnement et d'emballage soient respectueuses de l'environnement.
Source : ONU
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