La Contribution Prévue Déterminée au niveau National (CPDN) de la République de Djibouti s’inscrit dans le prolongement des engagements pris par le pays pour lutter contre les impacts du changement climatique. Le processus de rédaction de la CDPN a donc permis de faire la synthèse des politiques et programmes en lien avec le changement climatique. Cela a également permis de réévaluer les besoins de financements pour l’adaptation.
En tant que PMA et pays côtier de la corne d’Afrique, la vulnérabilité du pays est considérable. Cette contribution reflète donc à la fois la volonté politique du pays à participer à la réduction mondiale des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) et l’ampleur de ses besoins en matière d’adaptation.
La République de Djibouti s’engage à réduire ses émissions de GES en 2030 de 40%, soit près de
2Mt CO2e, par rapport à la projection des émissions de cette même année selon le scénario de référence. Cet engagement est ambitieux pour un pays comme la République de Djibouti. Il sera atteint en alliant mesures d’atténuation et développement de secteurs économiques durables tels que celui des énergies renouvelables.
Pour garantir ce niveau d’ambition, la République de Djibouti devra investir plus de 3,8 milliards de dollars américains en collaboration avec la communauté internationale. Un complément de plus d’1,6 milliard conditionné par de nouvelles sources de financement tel que le Fonds Vert pour Climat et un appui international permettrait au pays de réduire ses émissions en 2030 de 20% supplémentaires. L’effort total, scénario inconditionnel et conditionnel, correspondrait alors à maintenir le niveau d’émissions du pays proche de celui de 2010.
En matière d’adaptation, la République de Djibouti a engagé de nombreux plans et programmes. Les objectifs prioritaires sont également liés aux priorités sociales du pays :
• réduction de la vulnérabilité aux sécheresses ;
• protection contre l’augmentation du niveau moyen des mers ;
• développement de l’accès à l’eau ;
• protection de la biodiversité;
• renforcement de la résilience des populations rurales.
Les projets d’adaptation en cours de mise en œuvre représentent un budget de près de 100 millions d’euros. Cependant, ce montant représente seulement 12% du montant total qu’il serait nécessaire d’investir pour l’adaptation dans le cas d’un scénario climatique 2°C, et seulement 7,5% dans le cas du scénario 4°C.
Ces chiffres montrent que l’investissement dans des mesures d’adaptation est un enjeu crucial pour la République de Djibouti. Le pays ne pourra pas lever seul les fonds nécessaires. Par cette contribution, la République de Djibouti souhaite réaffirmer sa conviction dans le principe de responsabilité collective mais différenciée et appeler à la mobilisation de la communauté internationale pour répondre à cet enjeu, déterminant pour l’humanité.
[CdP21-climat]
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