La Contribution Prévue Déterminée au niveau National (CPDN) du Sénégal s’inscrit dans le cadre de sa stratégie de développement, le Plan Sénégal Émergent (PSE), ainsi que ses programmes sectoriels de gestion durable de ses ressources naturelles et environnementales. L’État du Sénégal met en oeuvre plusieurs projets et programmes ayant pour objectif l’accélération de la croissance économique, la réduction de la pauvreté et l’amélioration de la qualité de vie des citoyens. Cette stratégie repose en grande partie sur l’exploitation de ses ressources naturelles et exige, afin de garantir une croissance durable et responsable, une bonne gestion de ces ressources.
Plusieurs études réalisées au Sénégal renseignent sur les conséquences du changement climatique. Les impacts observés montrent une évolution à la baisse de la pluviométrie, une hausse certaine des températures moyennes, une élévation du niveau de la mer et des perturbations sur la disponibilité de ressources hydrauliques et halieutiques, des sols et espaces cultivables. Elles traduisent une vulnérabilité des écosystèmes du Sénégal, nécessitant des actions précises d’atténuation et d’adaptation aux perspectives climatiques futures afin d’en maîtriser les impacts potentiels, notamment en termes socio-économiques sur les 60% de la population dont la subsistance dépend directement de ces ressources.
La CPDN du Sénégal a été élaborée par une équipe de consultants locaux sous l’encadrement de la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC) et du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable en collaboration avec le Comité National sur les Changements Climatiques (COMNACC), sur la base d’un processus participatif et inclusif. Une évaluation rigoureuse de la situation environnementale, la participation d’experts sectoriels, des collectivités locales, de la société civile et l’implication de l’État ont permis de produire un ensemble d’actions significatives qui manifestent l’engagement du Sénégal à contribuer au défi collectif que représente le changement climatique. Cette évaluation a permis d’identifier sur les volets d’atténuation et d’adaptation, les secteurs portant de façon prioritaire les activités de maîtrise des impacts du changement climatique comme étant : l’agriculture, la pêche, la foresterie, le transport, la gestion des déchets, l’énergie et l’industrie.
Un atelier national tenu le 14 septembre 2015, présidé par le Ministre de l’Environnement et du développement durable a permis de valider des engagements précis de réduction des émissions de Gaz à effet de serre (GES) pour le Sénégal à l’horizon 2035. La CPDN a été adoptée au conseil des ministres du 16 septembre 2015.
Malgré des capacités limitées et le faible niveau des émissions actuelles du Sénégal, cette contribution traduit la volonté de l’État à prendre part aux stratégies globales d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. La mise en oeuvre de la CPDN est estimée à un coût financier de 21,5 milliards de dollars US et nécessite d’importants moyens humains et technologiques, mais aussi l’appui de la communauté internationale afin de permettre des réductions encore plus significatives d’émissions de GES.
Des simulations ont permis d’évaluer les impacts et les retombées socio-économiques escomptées de ces mesures. Bien qu’intervenant directement sur les secteurs cités précédemment, ces mesures constituent un levier d’amélioration de la situation économique nationale de la santé publique, de la gestion des problèmes liés à l’urbanisation, entre autres problématiques jugées essentielles.
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