M. UMARO SISSOCO EMBALO, Premier Ministre de la Guinée-Bissau, a expliqué que son pays continuait de faire face à un certain nombre de défis, en lien avec le fonctionnement d’institutions centrales telles que le Parlement et le Gouvernement. Malgré ces difficultés, M. Sissoco Embalo a défendu le bilan de son gouvernement, se félicitant notamment des progrès réalisés en matière de sûreté publique, de versement des salaires des fonctionnaires et de remboursement de la dette externe du pays. Il a aussi indiqué que l’état des finances publiques de son pays avait été salué par le Fonds monétaire international. Il a également affirmé que la société civile et l’État n’en étaient pas à un point de rupture.
Le Premier Ministre bissau-guinéen a ensuite fait état de la situation dans la sous-région de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), notamment les tensions terroristes présentes au Mali, Niger, Côte d’Ivoire et au Nigéria, tout en soulignant le soutien de son pays à la mise en commun des efforts dans le contexte du G5 Sahel.
« Les objectifs de développement durable sont notre défi mais aucune stratégie de développement ne mérite un tel titre si elle ne place pas le concept de sécurité alimentaire au cœur de son action », a par ailleurs déclaré le Premier Ministre. Il a en outre reconnu que laisser la Guinée-Bissau, « un pays avec de telles capacités agricoles », être dépendante de l’importation de larges quantités de riz était sans doute une des pires erreurs de politique économique possibles. Il sera impossible de faire baisser les taux de mortalité et de morbidité qui nous accablent, en raison du VIH/sida, du paludisme et des maladies diarrhéiques et infectieuses, sans s’attaquer au fléau de la pauvreté et sans répondre avec succès au défi moral de « zéro faim », a-t-il fait valoir.
M. Sissoco Embalo a ensuite commenté les questions environnementales en précisant que 12% du territoire du pays étaient des zones écologiques protégées. Il s’est félicité de l’attention que son pays porte à l’écologie, tout en reconnaissant la longue route qui l’attend avant d’être capable de conjuguer exploitation des ressources naturelles et durabilité environnementale.
Le Premier Ministre bissau-guinéen a également abordé la question de l’égalité entre les genres, concédant que les femmes de son pays étaient encore loin d’avoir la place qu’elles méritaient au sein de la société et des institutions en général. « Ceci représente un réel défi pour les partis politiques et le Gouvernement de Guinée-Bissau, et j’espère que tous les acteurs de mon pays continueront de défendre le droit des femmes et les droits de l’homme en général », a-t-il indiqué.
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Source : ONU
Photo : ONU
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