La FAO appuie la protection des forêts de palétuviers au Cameroun
La FAO a signé une convention de collaboration avec le ministère camerounais de l’Environnement et des Forêts (MINEF), portant sur un projet intitulé " Gestion participative et conservation de la biodiversité des mangroves ", d’un montant de 383 000 dollars américains, soit environ 200 millions de F CFA, et dont l’objectif est la protection des forêts de palétuviers ou mangroves au Cameroun. Cette convention permettra de financer les services de spécialistes en aménagement participatif et conservation de la biodiversité des mangroves, en hydro pédologie, étude d’impact, en pêche artisanale, en aquaculture, en droit environnemental et en gestion des ressources naturelles.
Les mangroves se rencontrent dans les zones ayant une morphologie sensiblement plate, un climat de type équatorial avec seulement deux saisons et une pluviométrie d’environ 4 000 millimètres par an. Elles ont une grande biodiversité biologique grâce à la nature particulière des équilibres biogéochimiques des biotopes, très propices au développement d’espèces variées. Ces formations végétales, qui couvrent une superficie de 250 000 hectares, sont de plus en plus menacées. Selon M. Tanyi Mbianyor Clarkson Oben, ministre de l’Environnement et des Forêts, qui dresse ce constat, la situation est notamment caractérisée sur le terrain par : l’occupation anarchique par les populations ; la création des plantations à l’intérieur des mangroves ; la coupe des palétuviers (bois de service pour le fumage du poisson) ; les pollutions diverses ; l’utilisation des produits chimiques pour la pêche artisanale ; le non respect de la législation et la destruction de la faune et de la mangrove.
C’est pour cette raison que le programme sectoriel forêt/environnement (PSFE), qui est désormais le cadre de référence des interventions qui concourent à la réalisation des objectifs de la politique forestière nationale, a identifié la protection des mangroves comme activité prioritaire. Dans cette optique, et dans le cadre de la convention signée avec la FAO, le gouvernement camerounais, à travers le MINEF, s’est engagé à sensibiliser les populations riveraines sur le rôle écologique et l’importance économique des mangroves ; à délimiter l’étendue des mangroves et à établir l’emplacement de tous les villages à l’intérieur et à la périphérie ; à établir les plans d’aménagement et de gestion participative avec les populations riveraines ; à définir une stratégie multisectorielle pour l’aménagement, l’utilisation soutenue et la conservation de la biodiversité des mangroves.
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