La section forêts de la Chambre d'Agriculture, des pêches, de l'élevage et des forêts du Cameroun a exprimé ses inquiétudes sur l'état des forêts dans le pays. C'était au cours d'une réunion statutaire qui s'est tenue à Yaoundé, en présence de son président M. Janvier Mongui Sossomba.
Selon l'état des lieux réalisé par cette institution consulaire, dont la mission fondamentale est d'assurer la représentation des intérêts des agriculteurs, éleveurs et forestiers, plus des 3/4 des 22 millions d'hectares de forêts qui couvrent le Cameroun sont mis en exploitation. En cause, premièrement, les besoins énergétiques croissants (à cause de l'évolution démographique) des populations dans la partie septentrionale (utilisation du bois de chauffe et de cuisine), avec un fait nouveau : l'exportation de quantités de plus en plus importantes de bois vers les pays voisins sahéliens comme le Tchad. Deuxièmement, dans la partie Sud, les forêts denses et humides sont constituées d'importants volumes de bois d’œuvre prisés par les exploitants forestiers ; d'où une exploitation industrielle accrue. A cela s'ajoute, dans la région de l'Est notamment l'exploitation minière en plein essor.
Pour faire face à ce problème la Chambre a préconisé plusieurs solutions : le transfert de la sciure brûlée des scieries du Sud forestier vers les régions septentrionales qui sont des savanes ; la promotion des foyers améliorés ; un meilleur contrôle de l'exploitation industrielle pour mettre un terme aux coupes sauvages. En exprimant son inquiétude, M. Janvier Mongui Sossomba a averti : " si la forêt disparaît, nous aussi devrons disparaître ".
