L'idée de la création d'un Réseau de laboratoires et d'épidémiologistes en Afrique a été émise au cours des travaux réunissant les directeurs des Instituts Pasteurs de la Région Afrique, membres du Réseau international des Instituts Pasteurs, et qui se sont tenus les 24 et 25 janvier 2012 à Yaoundé. Cette structure devra favoriser une amélioration du diagnostic, mais aussi de la surveillance du paludisme, de la tuberculose et des arbovirus. Cela permettrait ainsi aux ministres de la santé de ces pays de recevoir un appui dans les campagnes de lutte contre ces maladies.
Ces assises de Yaoundé ont également permis de relever des avancées dans la recherche sur le paludisme, la tuberculose, les arboviroses et les virus émergents, notamment des indications sur la découverte de vaccins. D'après le Dr Marc Jouan, secrétaire général du Réseau international des Instituts Pasteurs, " Il y a des candidats vaccins dans les domaines du paludisme, de la tuberculose et de VIH. Ce sont des espoirs pour mieux contrôler ces maladies. Mais il faut encore développer ces vaccins, parce que nous avons affaire à des pathogènes qui ont une capacité de mutation importante ".
Reste le problème de résistance au traitement des maladies infectieuses dans les pays du Réseau tels que le Cameroun, la Côte d'Ivoire, Madagascar, le Niger, la République Centrafricaine et le Sénégal. Depuis quelques années, le Réseau mobilise à ce sujet ses compétences pour apporter des solutions à cette résistance aux antipaludéens, aux antirétroviraux et aux antibiotiques.