Les pays membres de l'Alliance
des pays producteurs de cacao (Copal), se sont retrouvés à Yaoundé au Cameroun
du 08 au 12 octobre 2012 dans le cadre de leur 75ème assemblée
générale. Il agissait pour ces pays
(dont la production représente 75% de la production mondiale de cacao), de
réfléchir aux moyens de lutter efficacement contre la pauvreté en milieu rural. Les
assises de Yaoundé ont également permis des esquisses de solution aux multiples
défis que pose la filière cacao, en rapport avec les nouvelles conditions
d'accès au marché européen. En effet, à partir du 1er avril 2013, le cacao dont la
traçabilité et la salubrité ne seront pas respectées, n’accédera plus au marché
de l'Union Européenne.
Les travaux de cette assemblée générale vont également permettre d'enrichir ceux de la 17 conférence sur la recherche cacaoyère qui débutent le 15 novembre 2012 toujours à Yaoundé au Cameroun, sur le thème : " Améliorer la rentabilité des petites et moyennes exploitations : clé principale pour une économie cacaoyère durable ". Il faut rappeler que la production cacaoyère en Afrique repose principalement sur un système agricole de petites exploitations dont la taille varie entre 0,5 et 10 hectares. Et sur les 50 pays producteurs de cacao dans le monde, quatre États africains, Côte d'Ivoire (1.350.000 tonnes, 37,5%), Ghana (970.000 tonnes, 21%), Nigeria (240.000 tonnes, 6%) et Cameroun (208.000 tonnes, 5,5%) fournissent autour de 72% de la production mondiale. " L'Afrique produit plus de la moitié des fèves de cacao à l'échelle mondiale. Mais malheureusement, elle ne sait pas les transformer. Pour le moment, seuls 17 % du cacao africain sont transformés localement contre 40 % en Europe et en Asie ", ont relevé les experts. La COPAL est née le 20 janvier 1962 à Abidjan à l'initiative de cinq États (Brésil, Côte d'Ivoire, Ghana, Nigeria et Cameroun).