Ce chiffre alarmant a été donné par André Mama Fouda, le Ministre de la Santé Publique (MINSANTE). Au cours d'une sortie médiatique du ministre sur la radio à capitaux publics la CRTV, ce 31 octobre à Yaoundé. "Nous frôlons les 100.000 décès dus au paludisme par an. Parmi les cas de paludisme grave, "le taux de mortalité est de l'ordre de 20 à 25%", a affirmé le MINSANTE. Des cas les graves (avec "600 décès ces dernières semaines'") sont recensés dans la région de l'Extrême-Nord ou l'accès aux structures hospitaliers est un véritable parcours du combattant.
C'est dire si la campagne dénommée "K.O Palu" (axée sur la distribution gratuite de près de neuf millions de moustiquaires contre le paludisme) lancée par les pouvoirs publics camerounais en août 2011 n'a pas connu grand succès. Et du coup, l'atteinte de l'objectif n°6 du Millénaire pour le développement (OMD) fixé d'ici 2015 devient hypothétique.
Et selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cette infection est responsable chaque année de quelque 660.000 morts dans le continent noir. Les populations attendent impatiemment un éventuel vaccin contre la maladie parasitaire transmise par l'anophèle femelle qui décime de nombreuses vies humaines à travers le monde.
