Le 8 janvier 2014, la police française a bloqué, au port de
Caen, un convoi de bois illégalement
importé de la République démocratique du Congo (RDC). A l'origine, c'est l'action
de 15 militants, agissant sous la bannière de la Brigade de Vérification du Bois de
Greenpeace France qui a provoqué ladite saisine.
En effet, ces activistes ont mis la main sur un échantillon du stock querellé,
une grume longue de près de 8 mètres, qu'ils ont présenté aux autorités pour
sonner l'alerte.
Le bois saisi a été importé
en France par la société de droit
français PELTIER BOIS qui l'a acquis auprès
de la compagnie SICOBIS, une entreprise congolaise. Ce, en dépit de l'entrée en
vigueur, en France, depuis mars 2013, du Règlement sur le bois de l'Union
européenne (RBUE). Pis, Greenpeace s'offusque que malgré les restrictions
prévues dans ce texte, le port de Caen s'illustre comme l'une des zones
majeures d'entrée de bois illégal sur le sol européen. Or, le RBUE prévoit bien
que chaque pays importateur s'assure de l'origine légale du bois importé.
En rappel, selon INTERPOL,
le bois illégal, fléau tropical et désastre climatique global représente
15 à 30% du volume du bois commercialisé internationalement. Son trafic
entraîne d'après Greenpeace, le non paiement des taxes, le dépassement des
quotas de Coupe d'essences protégées, le non respect des communautés
forestières. Dans un pays comme la RDC, notamment, l'exploitation du bois
illégal cause la déforestation et de graves conflits sociaux.