Du 10 au 11 juin 2014, des femmes maires et adjointes aux maires ont pris part à un séminaire visant à définir une stratégie commune afin de permettre au sexe dit faible de figurer davantage dans le cercle de prise des décisions au Cameroun.
Dans le cadre d’un séminaire de renforcement des capacités des femmes élues locales, co-organisé à Yaoundé (capitale du Cameroun) par le Réseau des femmes élues locales d’Afrique (Refela), le Fonds spécial d’intervention intercommunal (Feicom) et On-femmes.
Dans l’optique du renforcement des capacités des élues locales dont la plupart est issue des élections municipales du 30 septembre 2013, il a été évoqué des problématiques telles que le rôle de la femme maire dans le développement local et national et le leadership féminin dans l’administration locale au Cameroun.
A la question de la compétence des femmes à gérer les collectivités locales décentralisées au Cameroun, Mme Célestine Ketcha Courtès, maire de la commune de Bangangté et lauréate du Prix de l’excellence des Nations unies pour le projet de maîtrise d’ouvrage durable pour l’eau et l’assainissement (à décerner le 26 juin 2014 en Corée du Sud), répond : «les résultats montrent aujourd’hui que les femmes managent la commune comme elles gèrent leur foyer. Et si on leur donnait la possibilité de gérer la commune comme elles gèrent la famille, je pense que le développement suivrait».
Pour mémoire, les résultats des différentes élections (sénatoriales, législatives et municipales) organisées en 2013 au Cameroun établissent la sous-représentativité des femmes dans la sphère de la gestion des affaires publiques : 56 femmes (soit 31,11%) députées sur 180 sièges à l'Assemblée nationale, 20 sénatrices (soit 20%) sur 100 sièges à la Chambre haute et une vingtaine de maires environ sur 360 mairies à travers le territoire national.
Pourtant, l’objectif 3 des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) en 2015 prescrit «l'égalité et l'autonomisation des femmes».
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