Le parlement camerounais a reçu le 15 novembre 2014, un projet de loi du gouvernement dans lequel l’éxécutif sollicite des élus du peuple, une autorisation pour que le président de la République puisse ratifier la Charte, dite de N’djamena relative à la gestion de l’eau du bassin du Lac Tchad. Laquelle Charte été adoptée dans la capitale tchadienne le 30 avril 2014.
Le ministre camerounais en charge de l’aménagement du territoire qui défend le projet devant l’Assemblée nationale, a indiqué aux députés qu’en dépit de la question de la rationalisation de l’exploitation de ces eaux d’un des bassins stratégiques de l’Afrique centrale, il s’agit substantiellement dans cette charte commune à tous les pays du bassin d’œuvrer à freiner le rétrécissement des eaux du Lac Tchad qui décuple depuis 50 ans. Et ce, en raison des facteurs humains et des facteurs climatiques.
Or, pour le Cameroun, a précisé le ministre Nganou Djoumessi, les eaux du Lac revêtent une importance capitale. Sa cuvette sud qui contient le plus d’eau et par conséquent les zones les plus humides, se retrouve dans sa grande dimension, en territoire camerounais, d’où l’enjeu de la ratification par le pays de la Charte qui est instrument juridique qui servira au Cameroun de bouclier de protection, d’instrument opposable dans la préservation des intérêts économiques (avec l’accroissement de la production agricole et halieutique) et sociaux (renforcement de la politique environnementale et l’éligibilité à la mobilisation des financements dans le cadre de la protection de l’environnement)