Le Cameroun vient de mettre sur pied un projet de renforcement du suivi des espèces animales. La décision a été prise au cours d’un atelier qui regroupait les représentants de la délégation de l’Union européenne, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de la protection de l’environnement et des exploitants forestiers camerounais. C’était le 15 mai 2015 dans la ville de Mbalmayo près de la capitale Yaoundé.

Ce projet dénommé « Suivi de la gestion de la faune dans les concession forestières au Cameroun » (Segef) va permettre la mise sur pied d’un outil concret d’évaluation du critère n°5 de l’APV-Flegt qui stipule que l’entité forestière exploitante doit respecter ses obligations en matière de biodiversité. Pour le Secrétaire général du ministère des Forêts et de la Faune, Denis Koulagna Koutou, « Le projet va essayer de fournir aux professionnels du secteur et autres acteurs, une base de travail pour garantir une meilleure coordination des activités et des interventions relatives à la gestion de la faune ».

Cette initiative du gouvernement camerounais intervient après un constat fait quatre ans après la signature en 2011 entre le Cameroun et l’Union européenne des Accords de partenariat volontaire ((Apv-Flegt). Un constat selon lequel en dépit de l’existence des aires protégées, les animaux, notamment les espèces rares continuent d’être menacées du fait des activités menées dans les concessions forestières par les populations riveraines et surtout les braconniers. Le projet qui est actuellement à sa phase pilote, va dont permettre de mieux coordonner les actions de protections des espèces protégées, notamment le respect et le contrôle de la mise en application du critère n°5 de l’Apv-Flegt et mettra à la disposition de tous les exploitants une grille d’évaluation des indices liés à la gestion de la faune.