À travers un symposium international organisé les 11 et 12 novembre, la communauté scientifique s’est appropriée des résultats innovants du «Forest-Savana Sustainable Project Cameroon» (FOSAS) lancé en 2011.
Sous l’égide du ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation (MINRESI), les experts et chercheurs camerounais, japonais, burundais, sénégalais… étaient en conclave à l’hôtel Mont-Febé, pour la vulgarisation des solutions permettant de favoriser l’accès des populations paysannes aux ressources forestières, et davantage aux produits forestiers non-ligneux (Pfnl), dans le cadre du FOSAS.
«Notre approche de développement aujourd’hui doit être en harmonie avec le souci de la satisfaction de nos besoins de demain, et ceux des générations futures. Les populations rurales vivent au contact de la forêt et doivent en tirer les moyens de leur substance culturelle, spirituelle et physique, voire l’amélioration de leurs conditions de vie», a, dans son discours d’ouverture des travaux, relevé l'inspectrice des services n°1 au MINRESI Dr Helen Manka Ntonifor, en présence du représentant résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) au Cameroun et du directeur de l’Institut de recherche agricole pour le développement (IRAD) Noé Woin.
C’est ce à quoi le FOSAS s’y attèle depuis quatre ans, dans les localités d’Andom (région de l’Est), Bityili (région du Sud) et Gribé (région de l’Est).
En effet, ce projet apporte des connaissances en matière d’exploitation agricole familiale et de gestion durable des ressources naturelles renouvelables.
D’après l’expert Sarr Papa Saliou «Fosas est un projet qui a démarré en 2011 avec pour objectif de mener les activités de recherche accès sur quatre composantes : l’agriculture durable, les sciences du sol (pour comprendre les écosystèmes forestiers de savane), la transformation des produits alimentaires, essentiellement le manioc, et les Pfnl.»
Quant aux résultats sur le terrain, M. Sarr rassure : «Aujourd’hui, à Andom, le village est entièrement couvert par les nouvelles variétés de manioc mises sur pied».
De plus en plus, l’accès aux ressources forestières non-ligneuses est facilité aux populations paysannes.
Une réalité reconnue par Florence Tando du village Gribé, présidente de l’association ‘’Essayons voir de Gribé’’ : «Ce projet a été d’un grand apport pour nous. Car avant, nous ne connaissions pas faire usage ses produits forestiers non-ligneux. Aujourd’hui, c’est chose possible. Les produits (tubercules, feuilles, bâton de manioc, ‘’Miondo’’, tapioca et amidon, Ndlr) obtenus servent à la consommation et au commerce. Ce qui nous permet d’avoir un peu d’argent et subvenir à nos besoins.»