D’après la Loi 2016/007 du 12 juillet 2016 portant Code pénal, dans ses articles 277 et 277-1, est puni d’un emprisonnement de dix (10) à vingt (20) ans celui qui procède à la mutilation de l’organe génital d’une personne, quel qu’en soit le procédé. Bien plus, «la peine est l’emprisonnement à vie : si l’auteur se livre habituellement à cette pratique ou si il le fait à des fins commerciales ; si la mort de la victime en résulte.» La juridiction peut, en outre, prononcer les déchéances prévues aux articles 19 et 30 du présent Code.
D’après le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), le taux de prévalence des mutilations génitales féminines (Mgf), et principalement l'excision, est de 1,4% sur l'ensemble du territoire camerounais et de 20% dans les zones foyers, qui sont les régions du grand Nord et du Sud-Ouest.
En plus de la sensibilisation des uns et des autres, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abena Ondoa, a mis sur pied 92 comités locaux de lutte contre les Mgf, et 150 fonctionnaires de police ont été formés à la prise en charge globale des violences basées sur le genre intégrant les Mgf dans les régions concernées.
En rappel, les Mgf désignent l'ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins externes. Généralement réalisée par une exciseuse traditionnelle avec un couteau ou une lame de rasoir avec ou sans anesthésie, la pratique est concentrée dans 27 pays africains.