Une Conférence ministérielle sur la création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo se tient à Oyo en République du Congo du 08 au 09 mars 2017. Cette initiative associe 12 pays de la sous-région autour du thème de l’eau, dans un contexte ou celle-ci est souvent négligée au profit des problématiques forestières : Angola, Burundi, Cameroun, Gabon, Guinée Equatoriale, République centrafricaine, Congo, République démocratique du Congo, Tanzanie, Tchad, Rwanda et Zambie.
Le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo s’inscrit dans le cadre du concept de « l’Economie Bleue » défini par la Commission Economique des Nations Unies (CEA) pour l’Afrique en ces termes : « L’économie bleue concerne toutes les étendues d’eau, y compris les lacs, les cours d’eau et les nappes souterraines, sans oublier les mers et les côtes. Les principales branches de l’activité économique de l’Afrique basée sur les ressources marines et aquatiques sont aujourd’hui la pêche, l’aquaculture, le tourisme, les transports, le secteur portuaire, le secteur minier et le secteur de l’énergie ». En cela, le Fonds Bleu doit jouer un rôle essentiel dans la promotion de l’économie bleue dans le Bassin du Congo, en vue de la croissance économique et du développement durables et du bien-être des populations.
D’une manière spécifique, ce fonds permettra de financer des projets concrets, avec une véritable valeur socio-économique et/ou environnementale, visant entre autres objectifs, à :
- améliorer les voies de navigation intérieures par un entretien régulier et aménager les ports secondaires ;
- développer le système de suivi hydrométrique et météorologique ;
- renforcer l’irrigation en vue d’accroître la productivité des exploitations agricoles ;
- développer la pêche durable, l’aquaculture, la surveillance et l’observation des zones de pêche ;
- développer des systèmes de gestion et des traitements de déchets solides déversés dans les cours d’eau et les océans ;
- promouvoir le paiement pour services environnementaux basés sur la gestion durable des eaux ;
- lutter contre les érosions ;
- gérer et valoriser durablement les mangroves ;
- améliorer la connaissance du milieu marin, des eaux continentales et de la biodiversité des écosystèmes respectifs.
Le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo jouira d’une indépendance financière et de gestion. Les fonds de départ seront constitués par les contributions volontaires des pays signataires, des donateurs et autres bailleurs de fonds.
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