La coalition nationale de l'éducation pour tous de la République Démocratique du Congo (conept/RDC) a réuni le samedi 9 décembre 2017, tous les syndicats de l'éducation nationale membres affiliés de cette plate-forme et le comité de veille communautaire et de redevabilité politique dans la salle de conférence de l’université protestante de Kinshasa pour un travail de validation de la convention sur le financement nationale de l’éducation, axé sur « la problématique des frais de scolarité et la mise en œuvre de la politique de la gratuité de l'enseignement ».
Après avoir passé quatre mois à travers les différentes provinces de la RDC pour former et préparer un long plaidoyer en vue d’atteindre l’ODD4 en RDC, la CONEPT réunit ses affiliés pour récolter les signatures dudit plaidoyer avant de le soumettre au gouvernement sous forme de propositions concrètes sur la manière de financer l’éducation, explique Jean TSHIMBALANGA KASANJI. Pour ne pas tomber dans le piège du passé, la CONEPT/RDC propose entre autre :
- L’augmentation de la part du budget de l’éducation, conformément au cadre d’action éducation - 2030 et à la référence de l’exigence du partenariat mondial de l’éducation (PME).
- Le respect des engagements au plus haut niveau, le gouvernement doit veiller à ce que toutes les promesses d’augmentation du financement de l’éducation soient approuvées et respectées par le chef de l’Etat, le premier ministre, le ministre des finances et du plan, pour afficher un soutien politique sérieux.
En effet, le coordonnateur national de la CONEPT dans son discours a tracé un tableau sombre du secteur éducatif occasionné selon lui par le manque d’un financement consistant dans le secteur. Jusqu’à ce jour poursuit-il, les élèves continuent d’être chassés, expulsés dans leurs établissements scolaires pour des raisons de non paiement des frais de scolarité. Les élèves vivant avec un handicap sont de moins en moins scolarisés dans les établissements, la parité n’est pas atteinte dans les écoles de la RDC (campagne filles et garçons tous à l’école). Craignant l’échec de l’échéance passée (2000 – 2015) dans la mise en œuvre de l’éducation pour tous, la CONEPT rappelle au gouvernement que c’est maintenant ! Qu’il doit agir et tenir sa promesse de 25% du budget national pour l’éducation.
En prévision de la conférence sur le financement du partenariat mondial pour l’éducation (PME), qui aura lieu le 2 février 2018 au Sénégal, la CONEPT et ses affiliés se lancent déjà sur une évaluation annuelle des réalisations du gouvernement dans le secteur, car l’échéance est fixée pour 2030 et la question est d’analyser quelles sont les avancées importantes sur les résultats en matière d’éducation.