Dans les années 1970 , a été élaboré le projet de la remise en eau du Lac Tchad à partir des eaux du fleuve Congo. Alors que les gouvernants pensent que sa mise en œuvre est plus qu’urgente pour sauver le Lac Tchad qui s’assèche au fil du temps menaçant l’écosystème et accélérant le réchauffement du climat, un réseau des organisations de la société civile environnementale de République démocratique du Congo proteste contre ledit transfèrement.
Dans une déclaration lue à Kisangani, Les délégués de ces organisations de la société civile environnementale recommandent au gouvernement et au parlement congolais la mise sur pied d’une plateforme multi acteurs traitant toutes les questions ayant trait à la gestion des eaux du Bassin du Congo et du bassin du Nil avant tout début de transfert des eaux vers le Lac Tchad. «Nous recommandons au parlement l’élaboration des lois renforçant la législation nationale et transfrontalière en matière des eaux du bassin du Congo. A la société civile, de sensibiliser la population locale des peuples autochtones», a affirmé André Safari, membre du réseau des organisations de la société civile environnementale de la Tshopo comme le rapporte radio Okapi.
Aujourd'hui le Lac Tchad est alimenté principalement par le fleuve Chari et son affluent Logone qui fournissent 90% de l'eau. Le Komadugu-Yobé, l'autre source issue du Nigeria, est désormais affaibli par la présence de deux barrages. La diminution de la pluviosité, aggravée par les deux sécheresses de 1972-73 et 1982-84, ainsi que la hausse des prélèvements des populations locales menacent son existence. Entre les années 1970 et les années 2000, sa superficie a encore été réduite d'un facteur 10. Si rien n'est fait pour enrayer la perte des eaux, il est possible qu'il disparaisse complètement d'ici quelques dizaines ou centaines d'années.