L'Afrique perd 195 milliards de dollars par an de son capital naturel. Cette perte provient de nombreuses activités illégales dans le domaine de l'exploitation des ressources naturelles. C’est ce qui ressort de la communication de Robert Wabunoha, Coordonnateur régional pour l’Afrique à ONU environnement, lors du Symposium régional sur l’effectivité et l’éducation judiciaire du droit de l’environnement en Afrique francophone qui se tient à Yaoundé depuis le 5 février dernier.
Des mécanismes de gouvernance inefficaces pour gérer les ressources naturelles, rajoutés à cela, des cadres juridiques et institutionnels inadéquats à tous les niveaux sont selon Robert A. Wabunoha, des éléments qui font prospérer en Afrique le braconnage illégal, la dégradation des terres et autres activités illégales.
Il cite également la faible sensibilisation à l'environnement à l’endroit du parlement, l’exécutif et le judiciaire. Le Coordonnateur régional de ONU Environnement propose que le pouvoir judiciaire et les autres membres de la chaine d’application du droit, deviennent des acteurs clés du développement durable « La plupart des solutions africaines passent par l'amélioration des systèmes de gouvernance, le renforcement du droit de l'environnement », indique t-il. En Afrique, 25 pays ont des dispositions constitutionnelles sur l'environnement, et 43 pays, ont des lois-cadres. Mais c’est dans leur application que le bât blesse.
[sympodroit2018]