Le FODER (Forêt pour le développement) a présenté à la presse le 12 février 2018, à Yaoundé, les résultats d’une étude d’évaluation de l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2017 dans le secteur de la forêt et la faune au Cameroun. Ladite étude montre que la corruption a atteint 7,25/10 en 2017, soit quasiment le niveau de l’évaluation initiale réalisée en 2010 par la Commission nationale anti-corruption (CONAC), instance gouvernementale de lutte contre la corruption au Cameroun, qui l’avait situé à 7,25/10. Cette évaluation du FODER est la 4e du genre.
En 2017 l’évaluation des indices de corruption indique que 82% des acteurs du secteur forêt et faunes ont impliqués dans les actes de corruption et plus de 52% d’entre eux déboursent au moins 100 000 de Francs Cfa (200 dollars) par semaine dans des actes de corruption. Ainsi, à partir des simulations et si l’on s’en tient aux seules personnes interviewées dans le cadre de cette évaluation, on peut constater que le phénomène de corruption dans ce secteur fait perdre à l’Etat du Cameroun, 797 millions de Fcfa par an, en terme de recette fiscale.
Selon le FODER, les victimes de ce phénomène de corruption se recrutent pour la plupart des familles d’acteurs du secteur des forets et de la faune. Toutefois, les plus exposés sont les communautés locales et autochtones (31%) et les acteurs du secteur privé (20%).