Au terme d’une visite guidée, le 12 juillet 2018, de la ville de Bangangté (ouest-Cameroun, environ 250 Km de Yaoundé) pour voir le niveau d’exécution des travaux liés au projet «Femmes et énergie durable : appui au Réseau des femmes élues locales d’Afrique, maires du Cameroun», l’ex-ministre française de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer et présidente de la Fondation Désirs d'avenir pour la planète (D.A planète), Ségolène Royal, visiblement émerveillée, confie à la presse :
«Dans le cadre du projet ‘’Femmes et énergie durable’’ qui a été mis en place pendant la Conférence de Paris sur le climat (en 2015) avec l’association des femmes maires du Cameroun (REFELA-Cam) que Célestine Ketcha Courtès, nous avons apporté un financement (soit 700 000 euros) parce qu’on a vu qu’il était sérieux. Et que sur le terrain, il y avait des hommes et des femmes prêtes à déployer et à réaliser ledit projet. Donc, ce projet fait partie de l’un des projets pilotes de l’application concrète de l’accès à l’énergie solaire et aux énergies renouvelables.
Et je dois dire que le Cameroun est très mobilisé puisqu’il existe des projets d’hydroélectricité. Le Cameroun est un pays riche en cours d’eau, donc peut produire de l’énergie hydroélectrique. Bien évidemment, il y a pléthore de soleil.
Par conséquent, toutes les conditions sont réunies pour produire de l’énergie solaire. Nous venons de voir l’emplacement (massif) des lampadaires solaires. Et à l’hôpital de district de Bangangté, nous avons vu le lieu d’implantation de la mini-centrale solaire qui va alimenter la structure.
Je constate que le processus de la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat est en train de s’accélérer au Cameroun.
D’ailleurs le Cameroun a été le tout premier pays à signer et à ratifier l’Accord de Paris. Il a également été à l’Alliance solaire internationale (en Inde).
Et surtout ce qui est important, c’est qu’avec la décentralisation, les hommes et les femmes élus sur les territoires ou responsables des territoires se saisissent des projets d’énergie solaire.
Pour une révolution énergétique, il y a une exigence de transfert de technologie entre les pays dits industrialisés qui utilisent les énergies fossiles qui polluent la planète et sont responsables du réchauffement climatique et les pays africains qui n’en sont pas responsables mais subissent les conséquences, avec notamment la chaleur, la sécheresse, les inondations, les déplacements des populations (réfugiées écologiques, Ndlr)…
Ainsi, en tant que présidente de la 21è Conférence des Parties (COP 21) sur les changements climatiques, j’ai absolument voulu que l’Afrique soit vraiment une priorité dans l’Accord de Paris…».
Il est à relever qu’au cours de cette descente de terrain, la candidate à la présidentielle de 2007 a été chaleureusement reçue par le Chef supérieur roi des Bangangté, Sa majesté Nji Monluh Seidou Pokam. En plus d’être élevée au rang des Nja’a Napgo (la femme qui promeut le développement de la communauté), la sexagénaire a reçu un costume représentatif de la tradition bamiléké.