Cette dépêche à caractère informatif vise à présenter une initiative écologique portée par un collectif jeune au Cameroun. Elle est d’ailleurs, le fruit d’un entretien avec le président de ce collectif.
« L’opération campus propre » est une opération initiée en 2016 par la fondation « villes propres » au Cameroun, avec pour objectif d’assainir l’environnement des institutions éducatives de tous niveaux (primaire, secondaire et universitaire) et d’éduquer les jeunes à l’entretien des milieux de vie.
L’opération « campus propre » repose sur le constat de l’insalubrité grandissante des villes camerounaises (prolifération des immondices dans les rues notamment) d’une part, et d’autre part de la forte participation des jeunes à cet état de fait vu qu’ils constituent près de 60% de la population active, et que par ailleurs, les établissements scolaires sont parfois des espaces où l’on peut observer des foyers d’insalubrité.
Partant de ce constat l’opération consiste à aller vers les jeunes dans les écoles (sachant qu’ils y passent le plus clair de leurs temps) d’abord, pour les sensibiliser notamment sur les dangers d’un environnement malsain (notamment sur la santé) et sur l’utilité d’un environnement sain pour le bien être de l’homme (le contenu de cette activité de sensibilisation évoluant suivant les niveaux d’étude c'est-à-dire de la base au supérieur). Ensuite, pour les capaciter en termes de formation aux gestes écologiques (ramassage des ordures, nettoyage des latrines etc.), à la fabrication du compost et la culture de potagers. Enfin, pour les accompagner au travers de fournitures et matériels offerts aux établissements tels que les bacs à ordures, des pots de culture etc.
Cette opération dans les faits a plusieurs apports. Elle permet de réduire la présence d’ordures dans les établissements dans lesquels elle s’est matérialisée (lycée Elig Essono, collège enfant d’Afrique, université de Douala etc.) notamment grâce à l’installation de matériels de ramassage et de recyclage des ordures. Ce qui a fortement contribué à l’assainissement de ces établissements. Cette opération participe en outre, à diffuser auprès des apprenants des techniques et savoir-faire propres à l’économie verte, telles que le recyclage des déchets pour la fabrication du compost ou encore la création et l’entretien de potagers.
Enfin, ce projet quoiqu’écologiquement porteur se heurte à un certain nombre de pesanteurs qui entrave sa construction. Suivant le président de « la fondation villes propres », l’opération « campus propre » a rencontré jusqu’ici deux obstacles majeurs. D’abord, des ressources matérielles limitées (en termes de financement notamment) qui n’ont pas permis de construire une action plus large, c'est-à-dire à même de couvrir un plus grand nombre d’établissement. Ensuite, la réticence de certains responsables d’établissement à collaborer avec la fondation, ce qui a posé à un moment donné le problème de l’accessibilité de certains établissements pour la concrétion de l’opération. Dans les deux cas l’on voit s’ériger deux pesanteurs contextuelles avec lesquelles composent les acteurs de l’opération « campus propre ».
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