Après avoir analysé la situation de l’insalubrité qui règne dans sa ville, Arsène Kabeya, fondateur et directeur général de KM-PROJECT BIO, s’est dit qu’il pouvait transformer ce fléau en opportunité.
Créée en 2018, KM-PROJECT BIO est une entreprise ayant pour but de produire et de distribuer de l’énergie autre que le charbon de bois, qui est à des prix très exorbitants. Elle a commencé par la production de charbon écologique pour réduire le taux de déforestation (une quantité importante d’arbres étant abattue pour produire du charbon de bois) et dans la même lancée, lutter contre la pollution. À ce jour, KM-PROJECT BIO a déjà produit près d’une tonne de charbon écologique. Elle a également produit d’autres produits tels que l’allume-feu qui facilite l’allumage du feu du charbon écologique.
La transformation en charbon biologique est faite à base d’ordures ménagères. La mission de KM-PROJECT BIO est de sensibiliser les populations à l’utilisation des énergies renouvelables, d’améliorer l’accès des populations vulnérables aux énergies propres tout en débarrassant nos villes des déchets organiques et d’éviter la destruction de nos forêts, ce qui serait moins nuisible pour la planète. Cette démarche permet de contrôler les fermentations non contrôlées et les émissions de gaz à effet de serre comme le méthane. Les fumées que le charbon biologique dégage au cours de la combustion ne sont pas nuisibles pour la santé des consommateurs.
L’entreprise KM-PROJECT BIO collecte toutes les ordures biodégradables et les transforme en charbon afin de les réintégrer dans la société sous une autre forme pour des fins plus utiles. Ces ordures ménagères sont collectées dans les marchés de Kowelzi, la ville minière de la République Démocratique du Congo. Elles sont séchées puis transformées en charbon écologique qui est vendu sur le marché local à un prix très concurrentiel.
Le charbon bio est très économique, ne noircit pas la marmite, ne fume pas et n’est pas toxique. Toutefois, le charbon biologique devrait suivre un système de vente allant du grossiste au détaillant. Les promoteurs devraient accentuer sur la sensibilisation (radio, télé, actions de marketing direct, Facebook, WhatsApp, etc.) en amenant les bonnes-mamans à délaisser le charbon de bois qui est plus polluant et plus coûteux que le charbon biologique.
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