Quand on parle de la ville aux sept collines, on parle de Yaoundé, Capitale politique du Cameroun, avec son relief pittoresque qui fait tout son charme. Vallonnée telle qu'elle est, la ville de Yaoundé ne saurait manquer de zones marécageuses pour un équilibre écologique, sans lequel la vie deviendrait un cauchemard.
Les marécages, zones basses, humides, bourbeuses tout au long de l'année avec un écosystème particulier, participent à la neutralisation du gaz carbonique et donc à maintenir basse la température ambiante. Etablie par les écologistes et reconnue par les Etats, l'importance des marécages n'est plus à démontrer : les marécages évitent des innondations dans les villes et villages, adoucissent le climat pour ne citer que cela.
Zones protégées par la législation depuis des décennies, comment comprendre que ces espaces sont aujourd'hui envahis par des hommes sans foi ni loi au vu et su de tous, sans que cela n'émeuve personne ? Les marécages sont en voie de disparition dans la cité Capitale du Cameroun avec la complicité des autorités, au travers de leur silence tacite.
L'agression dont les marécages dans la ville de Yaoundé sont victimes n'a pas tardé à faire ses effets : Aujourd'hui les innondations sont devenues le premier problème d'urbanisme auquel les populations font face presqu'au quotidien ; que dire du climat yaoundéen tant vanté par le passé et qui en réalité faisait l'attrait et le charme de cette ville ? Aujourd'hui ce climat a disparu laissant la place à une chaleur qui exaspère et faire migrer plusieurs d'entre nous.
Là où les autorités sont attendues pour agir, on ne les voit pas et en particulier les services de la municipalité qui semblent d'ailleurs complices. Pourquoi n'entend-t-on pas le cri des écologistes dénonçant cet état des faits.
Vivement que les autorités camerounaises réagissent fermement pour mettre fin à cette pratique; et le plus tôt possible serait salutaire pour la ville de Yaoundé