Un peu plus de 30 milliards de Fcfa. C’est la somme recherchée par le Cameroun pour financer la phase 4 de son Programme participatif d’amélioration des bidonvilles (Ppab). Les responsables du ministère de l’Habitat et du Développement urbain ainsi que les partenaires techniques et financiers que sont Onu-Habitat, la Banque africaine de développement et la Banque mondiale se sont retrouvés le 02 avril 2019 à Yaoundé afin de plancher sur le sujet. Quatre à dix villes camerounaises pourraient être concernées par cette phase. D’après Kerstin Sommer, chargée de projets à Onu-Habitat, le gouvernement camerounais a déjà démontré une réelle volonté politique dans l’amélioration des conditions de vie des populations dans les bidonvilles à travers les trois premières phases de ce projet lancé depuis 2010 et mis en œuvre dans trois localités camerounaises. Il s'agit de la commune de Yaoundé 6 au quartier Nkolbikok , avec un co-financement de la Commission Européenne et du Cameroun pour un montant de 530 millions Fcfa; du quartier Afan Mabe à Kribi 2, financé à hauteur de 50 millions CFA par le Fonds d’aide aux communes (Feicom) et de la commune de Bamenda 3 au quartier Sisia, avec un financement de 50 millions Fcfa du ministère en charge des questions urbaines.
Le ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès a quant à elle rappelée que la stratégie nationale d'amélioration des quartiers précaires fait ressortir une première estimation des besoins financiers s'élevant à 2 450 milliards FCFA pour l'intervention sur 1700 ha de quartiers précaires, et que le Cameroun a depuis 2010, mobilisé plus de 2 350 000 euros (soit un peu plus d’un milliards et demi de Fcfa) à travers ces fonds propres, pour l'amélioration des quartiers précaires. D’où les félicitations du Cameroun par les participants qui ont présenté le Cameroun comme « le champion sous-régional » en matière d'amélioration des bidonvilles et de développement urbain durable.