L’art et la gastronomie étaient au centre des activités de l’édition 2019 de la Journée internationale de la diversité biologique qui s’est célébrée le mercredi 22 mai sous le thème « Notre biodiversité, notre nourriture, notre santé ».
A Yaoundé au Cameroun, la cérémonie de commémoration, présidée par Helle Pierre, ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable, s’est déroulée au restaurant Les Cascades du Mfoundi.
Côté artistique, une dizaine de peintres passionnés ont été invités à exposer leurs tableaux et à en expliquer le sens lors de la visite du ministre dans les stands. Un jury s’est constitué pour délibérer et choisir le principal gagnant pour un prix s’élevant à 250.000 FCFA (deux cent cinquante mille francs CFA). Les autres participants, qui n’ont pas pour autant démérité, ont reçu des lots de consolation et des primes de participations.
Jean Louis Zanga, l’un des malheureux participants, a gardé le sourire et a promis de revenir l’année prochaine en priant que le meilleur soit à venir.
Côté gastronomique, les richesses alimentaires des dix régions que compte le Cameroun ont été exposées, avec une bonne dose d’élan ostensible, voire ostentatoire, pour que l’appétit naisse et que chacun se rende bien compte que l’alimentation est un aspect de notre quotidien qui mérite un respect de premier ordre. Malgré ce côté charmant incontestable, le public venu nombreux s’est bien rendu compte que la Journée internationale de la biodiversité n’est pas seulement une question d’appétit et de bon goût.
Cette année, l’accent est mis sur « la biodiversité en tant que fondement de notre alimentation et de notre santé et en tant que catalyseur essentiel pour la transformation des systèmes alimentaires et l’amélioration de la santé humaine ». D’après les résultats des recherches menées par les scientifiques du monde entier, « le régime alimentaire dans son ensemble est en train s’homogénéiser ». Ceci représente un risque énorme pour la vie sur terre comme le souligne Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU : « Qu’il s’agisse des espèces ou des écosystèmes, la diversité biologique est indispensable à la santé et au bien-être de l’espèce humaine ».
Nos systèmes alimentaires, notre nutrition et notre santé dépendent de la biodiversité et des écosystèmes sains. Et pourtant depuis plusieurs décennies, « plus de 90% des variétés de cultures ont disparu des champs des agriculteurs ». Par ailleurs, « La moitié des races de nombreux animaux domestiques a disparu ». Comme conséquences directes, les scientifiques citent notamment l’apparition de nouvelles maladies et l’indisponibilité des médicaments traditionnels.
L’éducation du public et la sensibilisation des masses sont autant de pistes à suivre pour promouvoir la valeur de la biodiversité. Le ministre Helle Pierre dans son allocution, s’est montré disposé à œuvrer pour réduire le déclin de la nature.