Le Cameroun et le bureau pays de l’Ong internationale Fonds mondial pour la nature (WWF) viennent de s’engager à faciliter le processus REDD (Reducing emissions from deforestation and forest degradation). Un accord y relatif a été signé entre le ministre camerounais de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, Hele Pierre et la directrice nationale de WWF-Cameroun, Clotilde Ngomba, le 16 octobre 2020, à Yaoundé.
A travers ce cadre formel, WWF va assurer l’accompagnement des pouvoirs publics dans l’établissement des contacts et les négociations avec ses partenaires pour dynamiser la mise en œuvre du mécanisme REDD . Il sera également question d’assurer les garanties fiduciaires pour la célérité et la transparence dans le processus REDD et les actions climatiques connexes. L’initiative s’inscrit par ailleurs en droite ligne de la volonté du Cameroun d’honorer ses engagements de réduire de 32% ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2035.
Un autre engagement a été pris pour restaurer plus de 12 millions d’hectares de forêt déboisées et dégradées d’ici 2030, dans le cadre de l’initiative du défi de Bonn, notamment huit millions pour la partie septentrionale du Cameroun et quatre millions pour la partie méridionale y compris la zone des écosystèmes côtiers comme les mangroves. Dans ce registre, des actions d’envergure ont été implémentées pour réduire la déforestation et la dégradation des forêts, promouvoir la conservation, la gestion durable des forêts et l’amélioration des puits de carbone forestier.
Alors que le Cameroun subit de plein fouet les effets socio-environnementaux des changements climatiques, le pays gagnerait à valoriser son énorme potentiel forestier évalué à 22,5 millions d’hectares (dont 17 millions d’hectares de forêt dense et humide) pour mitiger les conséquences de ces dérèglements du climat. Selon les chiffres officiels, le couvert forestier du Cameroun représente 46% du territoire national. Il est le deuxième en Afrique centrale après celui de la République démocratique du Congo (RDC). De l’autre côté, la Stratégie et le plan d’action national pour la biodiversité (SPANB II) indique que le taux de déforestation net annuel au niveau national est de 0,14%.