RAPPORT DE SYNTHESE DU COLLOQUE SUR LA DECENNIE POUR L’EDUCATION EN VUE DU DEVELOPPEMENT DURABLE DANS L’ESPACE FRANCOPHONNE
Du 18 au 20 juillet 2005 s’est tenu à Ouagadougou, le colloque sur la décennie pour l’éducation en vue du développement durable dans l’espace francophone. Organisé par l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la francophonie, en collaboration avec le Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie, le colloque se tient en marge du troisième forum francophone sur l’éducation environnementale (Planet’ERE3.). Il a regroupé environ 70 participants constitués : des points focaux des comités nationaux en charge de la décennie des Nations Unies pour l’éducation en vue du développement durable, des responsables nationaux des secteurs de l’éducation, de l’environnement et du développement durable, les partenaires institutionnels régionaux et internationaux, les communautés scientifiques et les ONGs impliquées dans le secteur.
Les objectifs du colloque étaient :
-répondre à l’appel de la décennie des Nations Unies en vue du développement durable ;
-définir une stratégie d’échange et de collaboration entre les pays francophones et en préciser les modalités ;
-fournir à la francophonie, dans le cadre de sa programmation quadriennale, les bases d’une stratégie d’appui aux pays membres pour leurs politiques nationales d’éducation en vue du développement durable.
DEROULEMENT DES TRAVAUX
La cérémonie d’ouverture
Elle a eu lieu dans la salle de conférence du Ministère des Affaires Etrangéres et de la Coopération .Régionale en présence du Ministre de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation, du corps diplomatique, du secrétaire générale et des conseillers du MAECR et de nombreux invités .Présidée par Monsieur Laurent SEDEGO, Ministre de l’Environnement et du Cadre de Vie, la cérémonie d’ouverture a été ponctuée par quatre interventions.
L’intervention de Monsieur El Habib BENESSAHRAOUI, directeur de l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la Francophonie.
Il a dans son intervention rappelé l’esprit de l’organisation conjointe et synergique du colloque avec Planet’ERE3, remercié les autorités Burkinabé pour la bonne organisation et l’accueil chaleureux. Par ailleurs il a rappelé la place et le rôle de l’éducation, comme élément de diversité culturelle, de la paix, la solidarité, la démocratie, la mise en œuvre du Développement Durable intégrant les politiques sectorielles telles la lutte contre la pauvreté et la mise en œuvre des objectifs du millénaire pour le développement. Dans cette optique l’IEPF crée une opportunité de travail concerté par une programmation de la décennie de l’éducation pour le développement durable à travers les axes suivants :
-promouvoir l’éducation de base (lire, écrire, calculer) et les contenus ;
-appuyer les programmes scolaires en intégrant le développement durable et l’interdisciplinarité ;
-sensibiliser le public dans toutes ses composantes sociales ;
-rechercher le bien être de l’homme pour plus de responsabilité.
Les objectifs globaux pour la mise en œuvre de ces axes sont :
-analyser les moyens et mécanismes d’appropriation des concepts ;
-créer par un travail commun, les bonnes pratiques ;
-analyser les démarches partagées : actions concrètes et efficacité ;
-fixer un repère pour la décennie mondiale de l’éducation.
L’intervention de Madame Araba Kadiatou YONLI, Présidente de la Fondation Nature et Vie
Elle dans son intervention, témoigné sa reconnaissance aux hautes autorités de la francophonie à travers le directeur de l’IEPF. Elle a souhaité que les résultats des travaux des acteurs de l’éducation lors de la deuxième session de la conférence du CONEDD soient présentés comme une contribution appréciable de la société civile et de son rôle déterminant à l’organisation de l’éducation en rapport au développement durable à partir des pistes de solutions de coopération et de partenariat.
L’intervention de Monsieur Roland GERARD, Président de Planet’ERE
Dans son intervention, il a fait le constat que l’éducation environnementale, manque de plan d’action concerté (école, commune, population, francophonie etc.) et surtout de plan d’action venant de la base. L’éducation environnementale est l’œuvre de personnes engagées de la société civile, de l’administration et du secteur privé. L’éducation environnementale, son vœu c’est de produire des projets pour atteindre des résultats. On peut considérer le projet comme l’œuf et le territoire le nid dans lequel, il y’a les textes, les lois et les règlements favorisant l’éducation environnementale. Toutefois, il reste à clarifier les concepts : éducation environnementale, éducation pour l’environnement, éducation environnementale pour le développement durable. Les critères sont entres autres : écouter, les réalités de terrain, le travail de groupe, les créativités des élèves et collectives, les alternances. Les résultats éventuels sont :la formation et la mise en réseau .Il a terminé son intervention en indiquant des pistes pour la durabilité qui passe par la définition de l’objet, l’identification des acteurs et leurs besoins.
Le discours d’ouverture de Monsieur Laurent SEDEGO, Ministre de l’Environnement et du Cadre de Vie
Il a remercié les partenaires pour leur contribution fort appréciable à la tenue du colloque en marge du forum Planet’ERE3. L’éducation vers le développement durable s’inscrit dans l’éducation formelle, non formelle et informelle. Si les thèmes, les démarches, les méthodes, supports et outils semblent être maîtrisés, ils se posent les problèmes d’organisation et de moyens notamment financiers, et de partenariat. Dans le cadre de l’éducation environnementale, le Burkina Faso a adopté sa stratégie nationale en 2001 et son plan d’action national d’éducation environnementale pour le développement durable en 2004.Il a exhorté les participants à des partages d’expériences à la création de partenariat. Avant de déclarer ouvert le colloque, monsieur le ministre à renouveler au nom du gouvernement l’iniative de Planet’ERE et de la fondation nature et Vie. Il a par ailleurs adresser ses sincères remerciements à Planet’ERE et à la Fondation Nature et Vie pour la recherche de pistes tangibles au cours de ces différentes rencontres, ainsi qu’ l’IEPF pour son rôle d’accompagnement depuis deux ans au Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie, aux EIE, à l’assainissement, au Mécanisme pour un Développement Propre (MDP).
SYNTHESE DES TRAVAUX
Après la cérémonie d’ouverture, il n’y eu une série de communications suivi de discussions nourries portant sur cinq axes :
1. La décennie des Nations Unies pour l’Education en vue du Développement Durable ;
2. L’implication de la communauté scientifique, de la société civile, des réseaux et des ONG (prise de conscience, responsabilité sociétale, sensibilisation) ;
3. Les exemples d’engagements des pays dans la décennie des Nations-Unies pour l’Education en vue du Développement Durable ;
4. L’organisation et la structuration du secteur de l’Education en rapport avec les énoncés du Développement Durable ;
5. Quelles voies de coopération en éducation pour le Développement Durable dans l’espace francophone ?
Après ces échanges/discussions, il a été dégagé les axes prioritaires suivant pour un Plan d’Action dans l’espace Francophone.
ENGAGEMENTS INTERNATIONAUX
Contexte :
1. Prendre en compte les engagements internationaux existants
2. Inscrire la démarche à venir en intégration des engagements internationaux.
3. Accompagner les démarches nationales en cours.
4. Reconnaître la dynamique créée par le Mouvement Planet’ERE pour l’EDD.
5. Assurer une représentation des filles, femmes et de la jeunesse.
6. Prendre en compte la diversité des contextes socio, économiques et culturels des pays.
OBJECTIFS :
1. Clarifier le cadre conceptuel de l’EDD.
2. Accompagner/améliorer/réajuster l’intégration du développement durable dans les référentiels de compétences.
3. Former les acteurs de la formation à tous les niveaux.
ACTIONS :
1. Observer/évaluer/documenter l’impact des actions de L’EDD à travers un réseau de recherche/action collaborative.
2. Renforcer les capacités des acteurs et groupes organisés de la société civile en créant des espaces de dialogue dans le but favoriser l’émergence aux différentes échelles spatiales en partenariat.
3. Développer et/ou faciliter la communication et l’information des publics.
Pour une suite heureuse de conclusions du Colloque, il a été mis en place un Comité pour proposer un document de travail.
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