Même lorsque tous les enfants peuvent aller à l'école, les mentalités locales peuvent avoir une influence sur les résultats de l'éducation.

Le fait que l'on s'attende à ce que les filles restent à la maison et fassent des travaux ménagers peut entraîner une disparité entre le taux de scolarisation et le taux d'achèvement des études des garçons et ceux des filles.

L'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) finance des projets dans l'enseignement primaire qui transforme la vie des filles et des femmes.

Au Bénin, l'USAID a financé un projet d'éducation pour les filles qui a mobilisé les municipalités pour qu'elles montrent l'importance de la scolarisation des filles.

En 2005, Ayekoffe était la seule fille du village de Ganhounme à être inscrite en sixième à l'école publique. Des conseillers municipaux ont demandé à ses parents de ne pas la surcharger de travaux ménagers afin qu'elle puisse suivre les cours et faire ses devoirs.

Le témoignage de son père, Koudaissi Epkebi, agriculteur âgé de trente-sept ans, montre la nécessité d'informer la population.

« J'ai participé à la troisième réunion organisée dans le cadre du projet à Ganhoume, a-t-il dit. Ma femme, la mère d'Ayekoffe, a participé aux deux premières réunions, à la suite desquelles elle est devenue convaincue que l'éducation des filles pouvait avoir des effets bénéfiques importants tant pour les parents que pour leurs filles. C'est avec soulagement que ma femme a appris cela, car avant ces réunions elle ne voyait pas la nécessité pour les filles de faire des études. »

Après avoir assisté à ces réunions, la mère d'Ayekoffe s'est montrée disposée à réduire les travaux ménagers de sa fille pour lui permettre de consacrer son attention à ses études. Ayekoffe est devenue la première fille de son village à obtenir son certificat d'études primaires depuis la création il y a vingt ans de l'école de Ganhounme.

Elle est heureuse d'avoir ouvert une nouvelle page de l'histoire de l'enseignement dans son village et elle souhaite poursuivre ses études. Ses aspirations sont sans limite. En réponse à une question sur ce qu'elle aimerait faire après avoir achevé ses études, elle a déclaré : « Devenir la présidente de la République du Bénin ! ».

(Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/francais/)