République de Guinée: Santé et Environnement à POLLUTEC
Madame Safiatou Baldé Diallo, Directrice Nationale du contrôle de la qualité de la vie au Ministère de l'Environnement de la république de Guinée est venue représentée son Ministre à POLLUTEC, salon international des techniques de l'environnement.
Son allocution est un constat poignant:
"Merci à Madame Sylvie FOURN, de nous avoir permis d’être reçu à POLLUTEC, merci pour l’accueil chaleureux des participants au salon.
Santé et environnement sont très liés, et malheureusement nous le vivons tous les jours dans notre pays la République de Guinée.
De nombreuses maladies proviennent de la mauvaise gestion de tous nos déchets et nous sommes venus à ce salon International pour y trouver des solutions et des partenaires afin de combattre ce mal qui ne cesse d’envahir notre si beau pays.
Le Ministère de l’environnement, créé il y a trois ans, œuvre inlassablement à la mise en place d’une politique environnementale.
Malgré les bonnes volontés de notre équipe, nous sommes encore jeune dans cette problématique environnementale et nous demandons l’aide technique et financière qui nous permettrons d’acquérir l’expérience nécessaire pour assainir notre pays.
Certains de nos Centres d’Enfouissements Techniques ou plus exactement de vulgaires décharges doivent être impérativement fermées. Les postes de collectes et de transferts doivent être aménagés. Les matières premières qui sont enfouies ou brûlées manquent à notre économie. Les déchets doivent être mieux inventoriés et collectés.
Il y a une volonté sans faille de notre Ministère, appuyée par la population entière, à régulariser une situation catastrophique et qui a des conséquences sur le peuple de notre pays dont le retentissement va bien au delà de nos frontières, puisque nous sommes en bordure de mer. Cette mer qui transporte au loin nos propres pollutions.
Les conséquences sur la santé dans notre pays, dues aux mauvaises conditions d’habitat et d’hygiène, sont nombreuses, variées et présentes. Elles sévissent sous forme endémique ou sous forme épidémique. Si elles sont connues, cela ne doit pas nous empêcher de penser que nous les transmettons à d’autres qui peuvent être très éloignés.
La contamination féco-orale est très courante et engendre le choléra, la typhoïde, les différentes diarrhées etc. dont sont régulièrement victime les populations de Conakry.
Nos différentes rencontres puisque nous sommes au dernier jour du salon, ont été riches et prometteuses de différentes collaborations, qui pour la première des collaborations est née ici il y a un an exactement, nous espérons qu’elle va être suivi de beaucoup d’autres.
Nous demandons les conseils nécessaires à la mise en place de cette bonne politique environnementale avec la priorité bien entendu, de la bonne mise en place des dispositifs législatifs, techniques et financiers, pour permettre, la gestion des déchets, la valorisation de ces déchets, la gestion des catastrophes naturelles, des inondations, le transfert des nouvelles technologies etc.…
Notre pays est beau et riche, des îles, des sites naturels, différents loisirs peuvent y être développés. L’image laissée par les risques sanitaires nous limite dans son développement.
Tout cela doit passer par une étude globale de ces problématiques afin que nous puissions voir à long terme, avec une réalisation pondérée dans le temps qui permette l’adaptation par une sensibilisation et une formation aux techniques, sans pour autant oublier les phénomènes sociaux.
Nous respirons le même air, nous buvons la même eau, nous vivons sur la même terre.
C’est pourquoi, du haut de cette tribune, je crie haut et fort, que la volonté du gouvernement guinéen est d’assurer un développement durable pour sa population, c'est-à-dire un développement économique et social qui respecte l’environnement.
Nous sommes conscients de l’état de dégradation de notre environnement et pesons tous les risques que cela représente pour la santé de nos populations.
C’est pourquoi nous lançons un appel à toutes les institutions publiques ou privées pour créer un partenariat en matière de protection de l’environnement et d’amélioration du cadre et de la qualité de vie des populations guinéennes.
Je ne saurais terminer mon intervention, sans adresser à tous, organisateurs, exposants, participants, mes sincères remerciements pour l’accueil et l’hospitalité dont ma délégation a été l’objet depuis son arrivée à LYON et leur dire à l’année prochaine."
et son constat ne souffre d'aucun commentaire.
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