Plus de cinquante élus
locaux de Kébémer sont réunis ce 8 août dans la commune par l'UAEL (Union des Associations
des Elus Locaux) pour une formation sur l'exercice de la compétence transférée
en matière d'environnement et de gestion des ressources naturelles.
Cette formation de trois
jours vise à renforcer les capacités des élus locaux pour un exercice plein des
compétences qui leur sont transférées en matière d'environnement et de gestion
des ressources naturelles pour un développement local durable, a indiqué le
responsable de la formation, Mamadou Lô.
Financée par la coopération
hollandaise, cette formation devrait amener les élus à pouvoir mesurer et
prendre en compte les impacts environnementaux de tous les ouvrages à ériger
dans leur territoire, a dit M. Lô.
Les Pays-Bas ont consenti
une enveloppe de 305 millions de francs cfa pour le Programme de Renforcement
des Capacités des Elus locaux en Environnement et Gestion des Ressources Naturelles
(PRECAE-GRN), a expliqué le superviseur local de la formation, l'adjoint au
maire de Kébémer, M. Ababacar Khalifa Mboup.
La particularité de cette
rencontre est que le volet environnement est la compétence la plus marginalisée
dans la nomenclature budgétaire des collectivités locales alors que c'est une
question transversale mal comprise, a relevé M. Mboup.
La formation aidera les
élus à avoir une meilleure compréhension du cadre juridique et institutionnel, pour
mieux gérer notamment les conflits liés au foncier et à l'extraction de sable.
"Nous voulons faire
sortir le volet environnement du ghetto dans lequel il est confiné dans les
collectivités locales pour devenir une compétence comprise et déroulée au
bonheur des populations", a soutenu M. Mboup.
Regrettant l'existence de dépôts
sauvages d'ordures et de trous nés de l'extraction de sable, manifestations
visibles du problème environnemental notamment dans les grandes villes, il a
invité ses collègues à se doter de plans locaux en matière d'environnement.
Président de la communauté
rurale de Diokoul, Mamadou Mbaye a salué l'initiative venue au moment ou les
ressources naturelles sont "fortement malmenées".
"Dans cette situation
de dégradation des ressources naturelles, nous avons initié, à Diokoul, une
réserve naturelle de 2050 ha avec 40.000 plants, érigé une protection des
cuvettes maraîchères et planté 20 hectares de tabanani [NDLR : une plante
également connue sous le nom de Jatropha, dont l'huile peut être utilisée pour la
production d'agrocarburant] ", a expliqué M. Mbaye.
Au terme de cet atelier
auquel ont pris part des agents des services départementaux des Eaux et Forêts
et de l'environnement, les élus locaux devraient être sensibilisés sur la
nécessité de prendre en compte l'environnement dans la réalisation des projets
communautaires.
Source :
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar), 8 Août 2008
[Terri-DD]