Les présidents d'au moins huit communautés rurales se sont réunis jeudi à la gouvernance de Tambacounda, dans le but de mettre en place un réseau des 15 présidents de conseil rural riverains du Parc national Niokolo-Koba et situés dans les régions de Tambacounda, Kolda et Kédougou, a constaté un correspondant de l'APS.
La rencontre, organisée à l'appel de la direction du Parc, a enregistré outre les agents de l'administration de ce site, et des présidents de conseil rural, des chefs de services régionaux, dont celui de l'agriculture.
L'objectif visé est d'améliorer la gestion de cette réserve de biosphère inscrite depuis 2007 sur la liste du patrimoine mondial en péril par l'UNESCO.
Quelques 15 communautés rurales - 9 avant le découpage administratif - réparties entre 350 villages dans les régions de Tambacounda, Kolda et Kédougou, pour une population estimée en 2006 à 100.000 habitants, sont implantées dans les environs du parc.
''A travers ce réseau, on peut avoir un interlocuteur solide'' pour l'Etat et les partenaires dont les ONG qui souhaitent intervenir dans la préservation de ce parc, a dit lors de sa présentation, le capitaine Mamadou Sidibé, conservateur du parc national Niokolo-Koba (PNNK).
Pour lui, cette structure devrait permettre d' asseoir une base de concertation entre les services du parc et les populations riveraines.
En marge de la rencontre, Mamadou Sidibé a dit qu'il a été souvent noté une ''faible implication'' de l'administration locale que constituent les collectivités locales et que ''si cette administration n'est pas impliquée, les populations ne le seront pas non plus''.
Soulignant les ''agressions anthropiques'' que subit le parc de la part des populations environnantes, le capitaine Sidibé a fait part de la nécessité de les impliquer à travers leurs élus locaux.
''On a beau injecter des milliards, si les populations ne sont pas impliquées, il n'y a rien à faire'', a-t-il avertit.
L'Etat a dégagé 3 milliards de francs CFA sur trois ans pour la protection du PNNK, à raison d'un milliards par an et des ''efforts'' ont été fait en termes de renforcement des effectifs du parc, selon lui.
Pour Moustapha Ndiaye, adjoint administratif du gouverneur qui présidait l'ouverture de l'atelier, la mise sur pied d'un réseau des présidents de communauté rurale riverains du Parc, est une ''initiative à saluer'', en ce sens qu'elle répond à une ''série de préoccupations et de constats des services''. Cela aussi, d'autant qu'elle vise l'amélioration de la gestion du parc, pour une exploitation de ses potentialités au profit des populations riveraines et du Sénégal.
Un projet d'arrêté de création de la structure sera soumis à l'approbation des participants, après les discussions sur ses organes, leurs missions respectives, ainsi que sur le fonctionnement de l'instance. Il sera ensuite soumis à l'autorité compétente.
Aly DIOUF, APS