Vingt-cinq (25) communes rurales et gros villages vont, bientôt, être électrifiés dans sept (7) régions sur le territoire national. Cette vague précède l'éclairage très prochain de vingt (20) autres localités avec le solaire uniquement. Cette vulgarisation de l'énergie électrique s'inscrit dans l'ambition gouvernementale de porter le taux d'électrification à 60 % à l'horizon 2015. Plus que sollicité de toute part, le Fonds de développement de l'électrification (FDE) est sous le feu de la rampe.

La vulgarisation du courant électrique est en marche au Burkina Faso. Passée les étapes difficiles d'installation des infrastructures afférentes dans les centres urbains, l'heure est à l'assaut pour l'éclairage des zones rurales. La démarche épousée par le Gouvernement dans la réussite d'un tel chantier est la création en 2003 d'une structure consacrée à la dynamisation de l'énergie dans les recoins du pays : le Fonds de développement de l'électrification (FDE). Après des essais concluants dans une trentaine de localités, la mayonnaise semble avoir bien prise pour de bon. " L'énergie pour tous " n'est plus ni un slogan vain ni une politique creuse. C'est une réalité sur l'ensemble du territoire. Soixante dix (70) localités ont déjà obtenu la lumière.

Le ministère en charge de l'Energie procédera, incessamment, au lancement des travaux d'électrification de vingt-cinq (25) nouvelles localités dans différentes régions du Burkina Faso. Sous l'égide du Fonds de développement de l'électrification (FDE), grâce à un financement de la Banque mondiale, la mise en oeuvre de ces projets sera une réalité, encore une fois, dans le Faso profond : Centre-Est (Bissiga, Dourtenga, Lalgaye, Kampoaga), Centre-Nord (Rouko, Tikaré, Yrim, Rambo, Bouga), Hauts-Bassins (Bazon, Karangasso-Sambla, Kounséni), Est (Saatenga), Nord (Kossouka, Kalsaka, Petit-Samba, Songnaba, Latodin, Bagaré, Moutoulou, Loungo), Plateau-Central (Nedeogo, Barkoundouba), Sud-Ouest (Loto, Bamako). Le procédé utilisé dans l'ensemble des localités bénéficiaires est l'interconnexion triphasée au réseau national de la Société nationale burkinabè d'électricité (SONABEL).

Chaque investissement est estimé entre deux cent cinquante (250) millions F CFA et trois cents (300) millions F CFA dans chaque nouvelle localité. Soit un coût global de plus de quatre (4) milliards F CFA pour l'ensemble des vingt-cinq (25) bénéficiaires.

En attendant le solaire pour vingt (20) autres localités

Le gouvernement tient à ce que le courant électrique soit une réalité des les trois cent deux (302) communes rurales en 2015. Figure de proue de ce vaste chantier, le Fonds de développement de l'électrification (FDE) est un acteur incontournable dans l'accompagnement de la décentralisation sur le plan de l'installation d'un groupe ou la connexion au réseau et à l'éclairage : étude de faisabilité, coordination la réalisation des travaux, assistance aux parties prenantes, suivi et évaluation des activités des coopératives d'électricité (Coopel). Les conseils municipaux se bousculent pour soumettre leurs candidatures. " D'autres communes rurales et villages seront bientôt dans cette même dynamique. Des études de faisabilité sont en cours et les financements des travaux suivront incessamment. L'électrification rurale est réellement en marche. Les populations et leurs élus locaux ont adhéré massivement au processus. Ils expriment un intérêt particulier pour ce levier dans leurs plans de développement local. Il y a un engouement et les demandes croissent d'année en année ", explique Marie-Blanche Bado, Directrice Générale du Fonds.

La promotion et la vulgarisation de l'énergie électrique enregistrent de grands bonds ces dernières années. En plus des communes rurales qui constituent la priorité, des villages sont concernés par le processus d'électrification rurale qui ne peut plus être aujourd'hui écarté d'aucun plan de développement à la base. Toutes les initiatives à la base intègrent maintenant la dimension " électrification ". Aucune source d'énergie n'est, a priori, privilégiée dans le processus d'électrification rurale. Interconnexion au réseau national, thermique, solaire ou système hybride (groupe -solaire), le choix du procédé adopté dépend de l'étude de faisabilité, de la pertinence de son adaptation à la localité et du ratio investissement-pouvoir d'achat de la population. D'ailleurs, l'éclairage d'une vingtaine de localités, exclusivement en solaire, suit son cours. Les appels d'offres sont lancés et le dépouillement des soumissions annoncé pour le 28 février prochain.

Les localités qui connaissent déjà les délices de cette " Electrification rurale décentralisée " (ERD) enregistrent des retombées certaines dans leur élan de développement. Celles-ci vont de l'amélioration du cadre de vie des populations à l'éclosion des activités rémunératrices de revenus. Des métiers traditionnels ont été renforcés avec l'utilisation du courant électrique. Des occupations nouvelles sont apparues. Les administrations publiques et privées ont améliorée leurs services et leurs prestations avec l'emploi permanent des techniques de l'information et de la communication (TIC).

Sidwaya