Le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR) a procédé, le 3 février 2012 à Ouagadougou, au lancement du projet "Fôrets et adaptation aux changements climatiques en Afrique de l'Ouest". La cérémonie de lancement a été présidée par le secrétaire général du ministère de l'Environnement et du Développement durable (MEDD), Sambou Coulibaly, avec à ses côtés le coordonnateur régional du CIFOR-BRAO, Michael Balinga, et la coordonnatrice scientifique de ACFAO, Djoudi Houria.
Il est reconnu que le système de production alimentaire tant pour la subsistance que pour le développement en Afrique soudano-sahélienne est fortement tributaire des formations végétales naturelles. Cet état de fait rend la ressource rare du fait de la trop forte consommation qui en est faite. C'est conscient de cela que le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR) a initié le projet "Forêts et adaptation aux changements climatiques en Afrique de l'Ouest" du fait des effets des changements climatiques sur les forêts. Le coordonnateur du CIFOR, Michael Balinga, au cours de la cérémonie d'ouverture, a souligné l'importance que revêtent les questions de changements climatiques dans les pays d'Afrique subsaharienne en général. Il a souligné que lesdites questions sont d'une importance capitale pour le CIFOR qui oeuvre pour la gestion durable des espaces et des ressources provenant des forêts naturelles dans les pays en voie de développement. Les forêts sahéliennes jouent un rôle primordial dans l'adaptation des communautés aux changements climatiques, et Michael Balinga n'a pas manqué de le rappelé aux participants. Il a dit, à l'intention des participants, qu'ils ont lourde responsabilité aussi bien au cours de l'atelier qu'après, en tant que garant de l'avenir des forêts. Les forêts permettent d'accroître la contribution à l'économie nationale, d'une part et à la préservation du niveau local des moyens de survie face aux défis, d'autre part. Le secrétaire général du ministère de l'Environnement et du Développement durable (MEDD), Sambou Coulibaly, qui a présidé la cérémonie de lancement du projet ACFAO au Burkina a fait savoir que "la grande majorité de la population dépend totalement ou en partie des ressources forestières pour assurer sa subsistance et son développement". Il a, à son tour, insisté sur le rôle combien important des forêts dans les pays d'Afrique en général. C'est dans un tel contexte que les populations devront faire face aux effets de la variabilité climatique et plus récemment par des facteurs comme la mondialisation, et les changements politiques et sociaux, a ajouté Sambou Coulibaly. "Les changements climatiques deviennent un risque supplémentaire, dont l'ampleur pourrait entraîner des impacts négatifs importants sur le développement des populations locales et accroître leur vulnérabilité", a martelé le secrétaire général du MEDD. Pourtant, la bonne gestion des écosystèmes pourrait être une assurance pour les populations. Il a donc plaidé pour une bonne gouvernance forestière à travers des processus participatifs en impliquant toutes les parties prenantes depuis le niveau local jusqu'au niveau du village. Le SG Sambou Coulibaly a dit nourrir l'espoir que le projet ACFAO devra contribuer à renforcer toutes les initiatives. Au cours de l'atelier, les participants auront l'occasion de se familiariser avec les concepts clés et de partager les expériences. En quatre sessions composant l'atelier, la quarantaine de participants issus des services techniques de l'Etat, des Organisations de la société civile (OSC), des PTF, des communautés de base, des collectivités territoriales, des ONG ainsi que des organisations internationales et sous-régionales, devront être à mesure de propulser la prise en compte des changements climatiques dans la gestion des forêts.
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