La visite d'Amina J.Mohammed, la « numéro 2 » de l'ONU, a été particulièrement attendue. Elle effectue une visite de solidarité de deux semaines ce novembre en Afrique de l'Ouest et au Sahel afin de montrer dans cette période de pandémie son soutient et celui des Nations Unies.
Cette visite a également lieu à une période extrêmement importante pour le Niger puisque le 27 décembre prochain se tiendra les futures élections afin de désigner le chef d’État, le président nigérien actuel Mahamadou Issofou ne se représentant pas.
A l'heure actuelle, le Niger doit faire face à d’innombrables crises : sanitaires, humanitaires, climatiques, socio-économiques, des conflits ainsi que le défi de l'insécurité. Pays de passage des migrants africains en transit vers l'Europe, le Niger a eu une année particulièrement difficile. En plus de la pandémie de la Covid-19, le pays a été confronté à de dramatiques inondations, qui ont non seulement eu des conséquences humaines et animales, plus de 632 000 personnes ont dû être déplacées et plus de 19 000 bêtes de bétails ont été tuées, mais aussi des conséquences matérielles puisque 50 000 habitations ont été détruites et endommagées ; et enfin environnementale, avec plus de 18 000 hectares de terres agricoles détériorées. Ce sont les pires inondations qu'a connu le pays depuis 2012. D'après le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), 73 personnes auraient perdu la vie.
Les conséquences du dérèglement climatique étaient au cœur de la visite de la vice-secrétaire générale de l'ONU, où elle a pu constater les dégâts causés par la crue des eaux, discuter avec les chefs des villages à propos des inondations et aussi visiter un site consacré aux personnes déplacées à cause des inondations.
Mme Mohammed s'est entretenue avec des chefs diplomatiques comme avec le président, le premier ministre et d'autres représentants du gouvernement nigérien mais aussi avec les chefs traditionnels nigériens travaillant pour l'ONU sur les questions de paix et de sécurité, les droits humains, les vaccinations, l'accès à l'éducation, l'inclusion des femmes, les actes de naissances et l'élimination du mariage des enfants. Elle a pu faire valoir le travail effectué par les Nations Unies, l'Union européenne et leurs partenaires afin de lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Mais elle a également tenu à rencontrer des jeunes nigériens et des femmes nigériennes. En rencontrant virtuellement des jeunes leaders nigériens et en particulier des femmes, elle a pu échanger sur les progrès réalisés depuis ces dernières années par le Niger, mais aussi sur les défis actuels, et notamment des Objectifs de Développement Durable (ODD) et de leur réalisation dans le pays. L'autonomisation des femmes a également été abordée. Mais c'est surtout la Covid-19 et ses conséquences sur la santé publique et ses impacts socio-économiques qui ont été au centre de la discussion.
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Crédit image : Photo ONU/Daniel Getachew, site ONU info
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