« A l’horizon 2030, le développement socio-économique du Togo est durablement assuré et la résilience des populations vulnérables renforcées, grâce à la mise en œuvre des mesures d’adaptation aux changements climatiques. »
Vision du plan national d’adaptation aux changements climatiques du Togo (PNACC.)
Les dérèglements climatiques menacent la stabilité économique, environnementale et sociale de notre planète. De plus en plus de pays sont affectés par des catastrophes climatiques, ce qui a un impact non négligeable sur les établissements humains, la sécurité alimentaire et la pauvreté. Parmi ces pays, la plupart sont des pays faisant partis des moins avancés (PMA) ou des pays en voie de développement. C’est le cas du Togo, où le phénomène du réchauffement climatique frappe de plein fouet le pays et affecte gravement les différents secteurs d’activité économique mais aussi la santé humaine. Comme conséquences du dérèglement climatique, on trouve surtout l’assèchement du climat, mais aussi des irrégularités saisonnières et interannuelles tels que l’augmentation de la température, la diminution des précipitations ou leur augmentation qui sont parfois agressives et causent des inondations. Malgré les efforts de la communauté internationale pour diminuer notamment les gaz à effet de serre, les conséquences du changement climatique s’intensifient de jour en jour au Togo et de manière inexorable. Selon les scenarii climatiques, des hausses de températures entre 0,9°C et 4,5°C sont à prévoir, mais aussi des hausses au niveau des pluies entre 5mm et 29mm.
Le Togo a un principal défit à relever face au dérèglement climatique, le problème de la pauvreté qui touche plus de 55 % de la population togolaise en 2015 est considéré comme étant l’une des causes principales de la dégradation des ressources naturelles. La pauvreté sera pourtant amplifiée par le changement climatique si aucunes actions concrètes ne sont entreprises.
Le Togo a alors décidé de ratifié la Convention-cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) mais aussi de s’engager au côté de la communauté internationale en tant que Partie pour les principes énoncés dans la convention.
A l’échelle nationale, le Togo a mis en place depuis 2014 le processus de planification nationale de l’adaptation aux changements climatiques (PNACC) qui a pour but de modérer les conséquences du dérèglement climatique sur le développement du pays à moyen et à long termes en intégrant les politiques d’adaptation aux changements climatiques (ACC) dans les différentes mesures et stratégies de développement. Cela permet de réduire la vulnérabilité des différends secteurs mais aussi de renforcer leur résilience. De plus, le Togo a intégré dans son plan national de développement (PND) les Objectifs de Développement Durables (ODD) afin de mener à bien le projet « Vision Togo 2030. » Le Togo a décidé d’insister particulièrement sur l’Objectif de Développement Durable 13 intitulé « prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions. » Les politiques sectorielles ne prennent pas assez en compte l’adaptation aux changements climatiques et leur mise en œuvre. Néanmoins, dans les secteurs tels que l’agriculture, l’énergie, l’eau, la foresterie et la santé, on peut observer d’importants progrès qui se montrent encourageant pour l’objectif moyen et long termes.
Enfin, le plan national d’adaptation aux changements climatiques du Togo (PNACC) couvre une période de 5 ans (2017-2021) et sera adopté par toutes les parties prenantes nationales comme les institutions de la République, le gouvernement, la commission nationale de développement durable, les départements ministériels, les collectivités territoriales mais aussi par la société civile, les universités et les acteurs de secteur privé.
Ainsi, le plan national d’adaptation aux changements climatiques est tout d’abord à l’échelle nationale, en reposant sur la stratégie de croissance accélérée et de promotion de l’emploi (SCAPE), mais également à l’échelle internationale, en prenant en compte les différentes conventions internationales mais aussi les politiques régionales en lien avec les changements climatiques, la désertification, la biodiversité, les écosystèmes sensibles et la réduction des risques de catastrophes naturelles.
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