L'Etat burkinabè a adopté en 2010, la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Ce projet embrasse plusieurs domaines-clés au nombre desquels le volet environnemental.
C'est pour accompagner la SCADD dans sa mise en oeuvre que le Programme national d'investissement pour l'environnement et le développement durable (PNIEDD) a vu le jour. Selon le ministre de l'Environnement et du Développement durable, Jean Couldiaty, l'objectif général visé est de " se doter d'un programme des investissements dans le secteur spécifique de l'environnement et du développement durable.
Cela en prenant en compte le processus de décentralisation, des projections programmatiques relatées dans la SCADD, l'analyse coût/bénéfices, et des investissements dans des secteurs de croissance verte pour aider à la prise de décision ".
Par ailleurs, le ministre a décliné les objectifs spécifiques de l'étude qui sont au nombre de quatre. Il s'agit, entre autres, de faire l'état des lieux de la gestion de l'environnement et des ressources naturelles en tenant compte des projets similaires existants, de programmer les investissements dans le secteur de l'environnement et du développement durable.
En outre, l'étude vise à formuler et à chiffrer les nouvelles opérations à entreprendre dans le même secteur. En dernier lieu, il s'agira d'élaborer une matrice de simulation des impacts du PNIEDD sur la croissance verte, la création d'emplois verts décents, la réduction de la pauvreté et l'amélioration environnementale.
" Le principal résultat attendu est un document servant de plaidoyer, pour la mobilisation des ressources aussi bien au niveau interne qu'externe, au profit des secteurs de l'environnement et des ressources naturelles pour une mise en oeuvre effective de la SCADD ", a laissé entendre le ministre Jean Couldiaty.
De l'avis du premier responsable de l'environnement, l'enjeu d'une telle étude est d'aider les politiques à trouver les moyens de remédier simultanément aux problèmes de développement économique et de réduction de la pauvreté sans épuiser ou dégrader les ressources naturelles, par des prises de décision éclairées et des investissements innovants permettant une inscription des actions dans la durée. L'étude a reçu le soutien du projet Initiative pauvreté environnement (IPE/Burkina) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Pour le représentant-résident du PNUD, Pascal Karorero, " les biens et services environnementaux procurent des opportunités parfois insoupçonnées pour éradiquer l'extrême pauvreté et la famine, ainsi que pour réaliser d'énormes progrès dans la mise en oeuvre des OMD ".
Selon lui, au terme de cette étude, le Burkina Faso disposera d'une cartographie actualisée des investissements et sera ainsi en mesure d'identifier les insuffisances à combler. L'étude, a-t-il ajouté, devrait proposer des instruments de politiques économique et environnementale, y compris la politique fiscale.
A en croire le ministre Jean Couldiaty, une bonne partie de l'étude a déjà été entamée
par les cadres du ministère. Les prochaines étapes viseront à rencontrer des experts de l'environnement et des bailleurs de fonds afin de donner plus de portée au programme.
Sidwaya
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